dimanche 30 novembre 2008

Le fils du sacristain est inhumé dans l’église

Les registres de la paroisse St-Joseph de Lévy de Lauzon pour le 2 décembre 1875 font état de l’acte de sépulture suivant :

«S. 135 Joseph Alfred Adjutor Bourssa

Le deux décembre mil huit cent soixante quinze, nous prêtre soussigné, avons inhumé dans l’Eglise de cette paroisse, le corps de Joseph Alfred Adjutor, décédé l’avant veille dans cette paroisse, agé de vingt et un mois et sept jours, enfant légitime de Alfred Bourass,a sacristain et de Rose Delima Octeau de cette paroisse. Présent Onesime Bourassa et Alfred Bourassa soussignés
Onésime Bourassa Alfred Bourassa J.O Frrell Ptre
».
Le fait qu’il s’agisse du fils du sacristain explique vraisemblablement l’inhumation de cet enfant dans l’église paroissiale.

[Summary :

The church record for the burying of the son of the sexton in Lauzon, Québec.]

samedi 29 novembre 2008

Marie-Joseph, la première fille de François-Xavier «Cayouette»

Un seul enfant est né du mariage de François-Xavier «Cayouette» et de Marie-Josephte Chamberlang, soit Marie-Joseph, née et baptisée, le 22 janvier 1782, dans la paroisse St-Louis de Kamouraska:

«Lan mil sept cent quatre vingt deux le vingt deux du mois de janvier par nous pr soussigné a été baptisé marie joseph né de cette nuitte fille du légitime mariage de francois caillouet et de marie joseph chamberlang son epouse le parin a été jean bapt beaulieu et la mareine marie rosalie boucher veuve jacque paradis lesquelles ont suivant lord
fran Cois Caillete Trutault pt
».
Cette fille unique vivra moins de cinq mois. En effet, elle sera inhumée dans le cimetière de cette même paroisse, le 18 juin 1782, un peu moins de quatre mois après le décès de sa mère :

«Lan mil sept cent quatre vingt deux le dix huit du mois de juin par nous pr soussigné a été inhumé dans le cimetière de cette paroisse le corps de marie joseph caillouet fille de francois caillouet et de défunte Marie Joseph Chamberlang son épouse agé d'environ cinq mois la ditte inhumation a été faitte avec toutes les ceremonies accoutume par notre mere la ste eglise presence de Jean dubé charle dubé et de beaucoup dautre qui ont déclaré ne scavoir écrire de de enquis suivant
lord.
Trutault, ptr
».
Dans ce dernier acte, noter que la date du décès n'est pas indiquée à l'acte et que l'inscription marginale du patronyme se lit «caillaouest». D’autres variations du patronyme se retrouvent également dans ces deux actes : Caillouet et Caillete.


[Summary :

The information about the first child of François-Xavier «Cayouette».]

vendredi 28 novembre 2008

Des ossements humains sont enterrés

Les registres de la paroisse St-Alphonse de Bagotville pour le 22 mai 1877 font état de l’acte de sépulture suivant :

«S. 14. Inconnu.

Le vingt deux mai mil huit cent soixante dix sept Nous, curé soussigné avons présidé à l’inhumation, dans un terrain spécial du cimetière de cette paroisse, d’ossement humains qu’on n’a pu identifier, suivant l’enquete du coroner, trouvés le dix sept courant au Cap à l’Ouest, présents Épiphanie Minier et Théodule Girard qui ont signé avec nous.
Épiphanie Minier Théodule Girard P. J.B eaudet ptre
».
L’identification de la personne concernée ne pourra jamais être établie et pour cause.


[Summary :

The church record for the burying of human bones found in Bagotville ,Québec.]

jeudi 27 novembre 2008

Un matelot inconnu est inhumé à Ste-Famille de l’Île-d’Orléans

Les registres de la paroisse Ste-Famille de l’Île-d’Orléans pour le 19 juillet 1861 font état de l’acte de sépulture suivant :

«S 16 D’un matelot inconnu

Le dix neuf juillet mil huit cent soixante-un, en notre présence a été inhumé dans le cimetière des enfants non baptisés, le corps d’un matelot appartenant à une Société de Marchands de la grande Bretagne. Il a été inhume par ordre du député-coronaire Larue Notaire de St Jean. Présents Joseph Blouin et onésime Lamothe qui ont déclaré ne savoir signer.
G.H. Besserer ? ptre
».
De façon indirecte, ce décès rappelle le trafic sur le fleuve Saint-Laurent à partir du port de Québec.


[Summary :

The church record for the burying of a drowned sailor in Ste-Famille, Île-d’Orléans.]

mercredi 26 novembre 2008

Un ajout important à un acte de mariage

Les registres de la paroisse Immaculée Conception de Trois Rivières pour le 23 novembre 1871 font notamment état de l’ajout suivant à un acte de mariage :

«Légitimation de Jeanne Morin

Nous, Charles Morin, et, Marie Pepin, parties contractantes en l’acte ci-dessus écrit, avons reconnu et reconnaissons par le présent, devant Napoléon Simard, journalier, beau-frère de l‘époux, et Pierre Pepin, charretier, frère de l’épouse, témoins à ce appelés et qui ont déclaré ne savoir signer, que Jeanne, née le douze mars mil huit cent soixante un aux Trois-Rivières, est notre enfant légitime.
Charles Morin et Marie Pepin ont déclaré ne savoir signer. Fait aux Trois-Rivières le vingt troisième jour de novembre de l’an mil huit cent soixante onze.
J. Agapit Legris Ptre
».

Commentaires :

- le libellé de l’ajout à cet acte de mariage se rapproche de celui d’un acte rédigé par un notaire;
- l’enfant est alors âgé de dix ans;
- l’acte de mariage concerné fait état d’une dispense de publication de tous les bans et d’une dispense du premier degré d’affinité en ligne collatérale;
- contrairement à l’acte de légitimation publié sur notre blogue le 9 février 2008, cet ajout n’est pas intégré au texte de l’acte de mariage, ce qui en facilite grandement le repérage.

[Summary :

The church record for the legitimation of a girl in Trois-Rivières, Québec.]

mardi 25 novembre 2008

Dieu Homme Noye

L’indexation de la Collection Drouin sur le site payant Ancestry.ca réserve parfois des surprises.

À titre d’exemple, l’acte de sépulture suivant extrait des registres de la paroisse de Varennes pour le 2 juin 1824 se lit comme suit :

«32e Sépultr D’un homme noyé.

Le deux juin mil huit cent vingt quatre a été enterré dans le petit cimetière le corps d’un homme noyé trouvé flottant près de la Commune de Varennes, sur la rive sud du fleuve St Laurent, lequel n’a pu être reconnu en aucune manière par le corps des jurés nommés au procès-verbal rendu aujourd’hui signé par la Sieur Aimé Massue, capitaine de milice. En présence de nous Soussigné Vicaire de cette paroisse et de Christophe Lupien de Louis Jodoin de françois hébert et de Barthelmi Godin dit Lapotrie ? qui n’ont sû signer.
P. Mercure Ptre
».
Son indexation a été effectuée sous «Dieu Homme Noye» avec une mention «Autres noms possibles : Dien Homme Noye», un ajout pas vraiment utile.

À l’évidence, la personne qui a réalisé l’indexation était peu familière avec la langue française, le contenu des registres et le contexte du Québec.

Tout internaute doit alors s’interroger sur le nombre d’autres cas analogues qui se sont produits lors de cette indexation et qui en entachent la fiabilité.


[Summary :

An odd example of indexation of a church record in the Drouin Collection on Ancestry.ca.]

lundi 24 novembre 2008

La première épouse de François-Xavier «Cayouette»

Dans le message du publié le 9 novembre 2008 sous le titre Les parents de François-Xavier «Cayouette», le texte de l’acte de son mariage avec Marie-Josephte Chamberland daté du 17 janvier 1785 dans la paroisse de Kamouraska a été reproduit.

Le 14 janvier 1781, un «...contrat de mariage entre Sieur François Caiouet et demoiselle Marie Josepht Chambrelan» est passé devant le notaire Louis Cazes [# 321]. On y lit notamment que le futur époux demeure chez son ami Joseph Paradis et que Philippe Voisine et son épouse représentent leur pupille.

Ce contrat instaure également la communauté de biens et le don mutuel au survivant, fixe le douaire à 1 200 francs et le préciput à 600 francs. Les époux signent respectivement «marri joset Chanbreleant» et «François Coilloite».

Son épouse est née, le 1er septembre 1764, sous le prénom de «Marie-Rosalie» comme en fait foi l'acte de baptême tiré des registres de la paroisse St-Louis de Kamouraska:

«L'an mil sept cent soixante et quatre le deux du mois de septembre par nous pretre curé de la paroisse de St louis de Kamouraska a été baptisée marie rosalie né d'hyer fille du legitime mariage de simon chamberlang fils et de judith paradis son epouse le parin a été philippe voisine et la mareine marie rosalie boucher femme du sr jacques paradis lesquel ont signé suivant l'ord
trutaut ptre
».

Cette dernière décède treize mois plus tard, le 23 février 1782, à l'âge de 18 ans.

«L'an mil sept cent quatre-vingt-deux le vingt-trois de fevrier par nous pr soussigné a été inhumée dans le cimetiere de cette paroisse le corps de marie joseph chamberlang femme de jean bapt cailloet agée denviron dix-huit ans munie du sacrement des malade la ditte inhumation a été faite avec toutes les ceremonies accoutumée par notre mère la ste eglise présence de MM jean dubé isidor dubé et de beaucoup d'autre qui ont déclaré ne savoir écrire de ce enqui suivant lord.
Trutault, ptre
».
Il faut noter que le prénom du mari est erroné, le curé indiquant «jean Bapt». Dans la marge, le patronyme de ce dernier est écrit «coilloult».


Nos remerciements à Gilles Chamberland pour avoir porté à notre attention l’information relative au baptême de l’épouse.

[Summary :

The information about the first wife of François-Xavier «Cayouette».]

dimanche 23 novembre 2008

Un acte de sépulture unique pour les trois victimes

La publication des messages des 20 et 21 novembre 2008 sur ce blogue et relatifs à des tragédies survenues lors d’un incendie a incité un de nos collègues à nous faire part d’une autre tragédie survenue lors de l’incendie du palais de justice à Ste-Scolastique en juillet 1864.

Les informations pertinentes peuvent être lues sur le site Les Richer dit Louveteau d’Amérique, sous la rubrique intitulée Une mère et ses deux filles périssent en prison. C’est là un bel exemple de texte sur une famille alimenté par des informations généalogiques tirées des registres de l’état civil et d’autres tirées de journaux du temps ou d’une enquête du coroner.

Vérification faite dans les registres de la paroisse de St-Augustin de Deux-Montagnes pour le 30 juillet 1864, il est d’intérêt d’ajouter le texte de l’acte de sépulture aux informations déjà présentes sur ce site. Le texte de l’acte se lit comme suit :

«S. 25 Julie Vanier, Casildée Richer et Herminie Richer

Le trente juillet mil huit cent soixante-quatre, nous prêtre, soussigné, avons inhumé dans le cimetière les ossements de Julie Vanier, épouse de Christophe Richer, de Casildée Richer et de Herminie Richer, filles de Christophe Richer et de Julie Vanier, de cette paroisse, qui ont péri dans l’incendie de la prison de Ste-Scolastique le vingt six juillet courant. Julie Vanier était agée de cinquante six ans, Casildée Richer de vingt-deux ans, et Herminie Richer de 16 ans. Témoins Pierre Félian ? et Christophe Richer qui n’ont su signer.
J.L. Théberge Ptre
».

La rédaction d’un acte de sépulture unique pour trois personnes différentes n’est pas une pratique courante dans les registres de l’état civil. Dans ce cas, l’officiant a peut-être voulu justifier cette façon de faire en précisant notamment les circonstances de leur décès. Il va sans dire que le fait que les trois faisaient partie de la même famille et qu’elles sont décédées dans la même tragédie a facilité les choses.

Nos remerciements à Louis Richer pour avoir porté ces informations à notre attention.


[Summary :

The only church record for the burying of three women in St-Augustin, Québec.]

samedi 22 novembre 2008

Les archives de la Compagnie de la Baie d’Hudson

Une partie du site de la province du Manitoba porte sur Les archives de la Compagnie de la Baie d'Hudson.

On connaît l’importance du rôle joué par cette compagnie au début de la fondation du Canada et une partie de l’histoire de nord du pays est incompréhensible si l’on n’y rait pas référence.

Le contenu de ces archives est diversifié et se présente sur différents supports. La recherche en ligne peut être effectuée sur une partie du contenu mais en anglais seulement.

Le site est bilingue.

[A website on Hudson’s Bay Company Archives.]

vendredi 21 novembre 2008

Une tragédie donne naissance à une complainte à St-Narcisse

Les registres de la paroisse de St-Narcisse pour le 26 mars 1868 font notamment état de l’acte de sépulture suivant :


«S. 8 Célina Cossette

Le vingt-six Mars mil huit cent soixante et huit, nous, curé soussigné, avons inhumé dans le cimetière de cette paroisse le cors de Célina Cossette, épouse de Alexandre Parent, cultivateur, décédée le vingt-quatre de ce mois en cette paroisse à l’âge de vingt cinq ans. Présents : Georges Gingras et Basilique Gingras qui ont déclaré ne savoir signer. Ce décès ainsi que celui des trois enfants dont les actes de sépulture se trouvent ci-après, a été causé par une incendie arrivée à l’habitation de cette famille, le vingt trois de ce mois.
Y. Lottinville ptre
».

Tel q’indiqué par le curé, les trois actes suivants font référence à la sépulture des enfants : Théodore Parent décédé le 23 mars âgé d’environ 1 an; Éloïse Parent décédée le 25 mars âgée d’environ 2 ans; Marie Parent décédée le 25 mars âgée d’environ 5 ans.

Cette tragédie a donné lieu à une complainte dont le texte est le suivant :

La complainte de la femme brûlée

Écoutez, je vais vous chanter
Une complainte qui est bien triste
D'une pauvre femme qui a brûlé,
Elle est morte dans tous les supplices.
Elle est bien morte assurément
Elle et ses trois petits enfants.

C'est un lundi après-midi,
Que tout le monde est à l'ouvrage,
Elle s'écria, de tous côtés,
Personne ne vient à son courage,
Elle s'écria: Hélas, mon Dieu.
Il faut donc mourir par le feu.

Faut aller chercher le curé.
Le curé de notre paroisse,
Pour en seul fin d'la confesser,
Pour l'acquitter de son devoir-è
Bien promptement, l'a confessé,
Pour la seule fin de l'administrer.

[...] (incomplet)
[...]
La pauvre femme
Elle est morte dans tous les tourments.

Qu'en a composé la complainte
C'est une vieille du canton.
Étant d'une grande compassion
De voir une chose si terrible
Elle a pas pu s'en empêcher
Une complainte a composée.

Source : E.-Z. Massicotte, Bulletin des recherches historiques, vol. 28, 1921, p. 181-183. Massicotte rapporte une autre version de la chanson dans ces mêmes pages. Elle diffère très peu de celle-ci.

Pour écouter l’enregistrement de cette complainte : Archives de folklore de l’Université Laval, collection MN nos 3134 et 3139. Ces deux versions proviennent de la Collection du Musée national de l'Homme à Ottawa [maintenant le Musée des civilisations] et ont été enregistrées il y a très longtemps avec comme résultat une qualité sonore très mauvaise.

Commentaires :

- à l’évidence, cette tragédie à touché et avec raison la population de St-Narcisse;
- le seul fait que le curé ait rédigé une note dans l’acte de sépulture de la mère et expliquant les circonstances de ces quatre décès en succession en témoigne;
- noter que ces quatre décès ne sont pas survenus le même jour; l’incendie a eu lieu le 23 mars et a causé la morts du fils; sa mère est décédée le lendemain, et deux filles le surlendemain; on peut s’imaginer les souffrances endurées par les victimes, ce qui explique la référence dans le texte de la complainte;
- la complainte est une chanson formée de nombreux couplets et dont le sujet est le plus souvent sombre voire tragique; elle met en scène les épreuves d’un personnage dont l’adversité et l’infortune tournent au drame.
Nos remerciements à Guy Parent pour avoir porté ces informations à notre attention; Célina Cossette est la première épouse de son arrière-grand-père.


[Summary :

The death of a mother and his three children in St-Narcisse, Québec give birth to a lament.]

jeudi 20 novembre 2008

Étouffée et à moitié brûlée par le feu

Les registres de la paroisse St-Antoine de Pade de Longueuil pour le 23 juillet 1754 font état de l’acte de sépulture suivant :

«S 25 de M amable gélineau

L’an de n.s. mil sept cent cinquante et quatre et le vingt trois juillet a été inhumé dans le cimetière de cette paroisse le corps de Marie amable gelineau, decedee d’hyer agée d’environ dix neuf ans epouse de antoine Bouthiller Laquelle a été trouvé à la grosse roche dans le chemin de chamblye étouffée et le corps a moitié brulé par le feu. en presence de daniel gelineau et Marguerite patenaude ses pere et mere de charles ? Francois ? et de plusieurs autres parens et amis qui ne signent

J. isambetrt p.c. de longueuil».


De tout temps, le feu a été un danger constant pour la population avec parfois des conséquences atroces pour les victimes. Noter l’âge de cette jeune épouse.


[Summary :

The church record for a young lady burnt to death in Longueuil, Québec.]

mercredi 19 novembre 2008

Les professions de François-Xavier «Cayouette»

Déterminer la profession de certains de nos ancêtres peut s’avérer une tâche malaisée.

Dans le cas de François-Xavier «Cayouette», les documents font mention de trois professions différentes.

Tout d'abord, le 10 avril 1781, le 1er juillet 1782, le 1er décembre 1782 et le 13 septembre 1783, il est dit «négociant» ou «marchand». Par ailleurs et par deux fois, soit le 29 mars 1799 et le 4 septembre 1807, on le décrit comme un «cultivateur». Enfin, entre le 29 mai 1800 et le 17 février 1817, on a fait état à dix-sept reprises de sa profession de «cordonnier».

Sa profession a donc varié au cours de sa vie active. Il est même possible qu'il ait pu exercer ces professions en même temps, et ce durant plusieurs années.

Une telle situation n’était pas inhabituelle à cette époque ou avant; il faut placer cela dans son contexte : des gens vivant dans des communautés peu nombreuses et souvent éloignées où se servir de plusieurs habiletés constituait une garantie de survie sinon un atout.


[Summary :

The occupations of François-Xavier «Cayouette».]

mardi 18 novembre 2008

Un constat brutal et un défi à relever

Récemment, Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) a mis en ligne son Rapport annuel 2007-2008.

La lecture d’un tel document n’est pas des plus captivantes même si la facture de ce dernier est réussie et agréable à l’œil.

La section qui porte sur les archives se trouve aux pages 58 à 63. À la page 61, on peut notamment y lire :

«En 2007-2008, les neuf centres d’archives de BAnQ (voir tableau 17) ont reçu 48 081 visites de chercheurs, ce qui constitue une diminution de fréquentation d’environ 10 % par rapport à l’an dernier


Commentaires :

- le constat est brutal : le public déserte les salles de consultation et à un rythme élevé;
- il est quelque peu étonnant que cette situation ne soit pas expliquée et, surtout, que l’on soit complètement muet sur les mesures qui seront envisagées ou mises en place pour y remédier;
- les personnes qui fréquentent ces salles de consultation s’y rendent pour la généalogie et l’histoire de famille; ces dernières son en droit de savoir ce qui les attend à ce chapitre;
- le tableau 17 [page 88] ne comporte qu’une seule donnée; à l’évidence, une façon de faire à éviter et à ne pas répéter.

[Summary :

Some thoughts on the 2007-2008 annual report of BAnQ.]

lundi 17 novembre 2008

Née à Manchester, décédée à Montréal et inhumée à Lauzon

Les registres de la paroisse St-Joseph-de Lévy de Lauzon pour le 10 avril 1906 font état de l’acte de sépulture suivant :

«+ S. 33. M. Arline Robitaille En religion Mre de la Présentation

Le dix avril mil neuf cent six, nous soussigné aumônier du Couvent Jésus-Marie, avons inhumé dans le cimetière de cette paroisse le corps de Marie-Arline Robitaille, en religion Mère Marie de la Présentation, née à Manchester, Etat du New Hampshire, du légitime mariage de Noël Robitaille et de Arline Pinard, décédée à Montréal l’avant veille à l’âge de trente ans. Présents à l’inhumation Herménégilde Bourassa, Joseph Edouard Paquet et autres soussignés avec nous. Lecture faite.
Herm Bourassa Octave Mercier Jos E Paquet J B DeCazes Chs Leclerc ptre
».

Cet exemple illustre que le retour au Québec de certains Franco Américains a touché les communautés religieuses au même titre que les autres citoyens.

Si on excepte l’aumônier, noter l’absence de représentant de ce couvent à l’inhumation, une situation inhabituelle pour les inhumations de religieuses dans cette paroisse.


[Summary :

The church record for the burying of a nun born in the United States, died in Montréal and buried in Lauzon, Québec.]

dimanche 16 novembre 2008

La source Immigrants pour le Canada

Depuis peu, Bibliothèque et Archives Canada (BAC) a mis en ligne une base de données sur les Immigrants pour le Canada [Immigrants to Canada].

Cette base de données concernent quelques listes de passagers arrivés au Canada avant 1865. Elle comprend 23 482 entrés pour la période comprise entre 1750 et 1854.

Les informations sur chaque occurrence sont : le nom, l’âge, le port d’embarquement, des renseignements additionnels; s’ajoutent à cela les informations sur la localisation du document : soit le titre du document, le titre du fonds, la référence, et la page.

Cette source constitue une belle illustration de la difficulté de trouver de l’information sur la problématique des listes de passagers.


[Summary :

Some lists of passengers for ships carrying immigrants to North America.]

samedi 15 novembre 2008

«Décédée dans les Etats-Unis»

Les registres de la paroisse de St-Tite pour le 19 mars 1886 font état de l’acte de sépulture suivant :

«S. 17 Marie Provencher

Le dix neuf mars mil huit cent quatre vingt six, nous prêtre vicaire, soussigné avons inhumé dans le cimetière de cette paroisse le corps de Marie décédée le seize du courant à l’âge de quarante ans dans les Etats-Unis épouse de David Deshaies cultivateur de cette paroisse. Témoins Ludger Tourigny et Constant Pronovost qui ont déclaré ne savoir signer.
Léon Lamothe Ptre
».
Identifier le lieu exact de ce décès constitue un défi de taille qui exigera de mener une recherche dans les sources américaines. La consultation du recensement américain de 1880 permettra peut-être de connaître son lieu de résidence.

Noter que le patronyme de la défunte n’est pas indiqué dans le texte de l’acte.


[Summary :

The church record for the buring in St-Tite, Québec, of a lady died in the United States.]

vendredi 14 novembre 2008

Les signatures de François-Xavier «Cayouette»

Ce fils de Gilles Caillouet se distingue des autres descendants par son prénom, sa signature, son patronyme et les nombreuses variantes recensées.

Tout d'abord, le prénom utilisé dans sa signature est toujours le même, soit «François», écrit parfois «Fra Cois» ou «frain cois». Laplupart du temps, le «f» initial est écrit en minuscule, parfois en majuscule. De plus, les deux syllables de son prénom sont parfois très espacées et le «c» a été formé comme une majuscule, ce qui donne les variations suivantes: «francois», «Francois», «fran cois» et «fran Cois».

Son patronyme révèle une toute autre situation. Nous avons recensé quinze variations de son patronyme pour sa signature entre 1779 et 1795, soit une période de seize ans! Ces variations sont : Caillete; Cailloyt; Cailloyte (point sur le y); Cailloyte (tréma sur le y); Coilloit; Coilloite; Coïlloite; Coilloiyte (tréma sur le y); Coilloyte; Coilloyte (point sur le y); Coilloyte (tréma sur le y); Coïlloyte (point sur le y); Coillte; Coillyte (point sur le y); Coylloite (point sur le y).

Plusieurs de ces variations comprennent un point ou un tréma, et parfois les deux. Onze de ces quinze variations se rapprochent du phonème «Koilloite», très différent de celui du patronyme utilisé par son père, ses frères et, plus tard, ses enfants.

Cette situation soulève de nombreuses interrogations et on ne sait comment l'expliquer, surtout que, dans plusieurs des actes religieux ou notariaux concernés, les graphies «Caillouet», «Caillouette» et même «Cayouette» sont utilisées.

Tout comme pour sa signature, la graphie de son patronyme a donné lieu à un grand nombre de variations, dont certaines sont uniques. Nous avons recensé une liste des 53 variations qui ont été utilisées à son endroit et celui de ses enfants. Encore là, on y remarque l'utilisation du point et du tréma, parfois en même temps.

Il faut surtout noter l'apparition du «y», qui a donnée naissance à la graphie «Cayouette», la plus usitée au Québec actuellement pour les descendants de Gilles Caillouet. Pour des raisons pratiques, nous avons choisi cette variation, placée entre guillemets, pour identifier ce descendant dans nos recherches. Les nombreuses variations de son prénom,de son patronyme et de sa signature nous ont obligé à faire un choix.


[Summary :

The variations of the first name, the last name and the signing of François-Xavier «Cayouette».]

jeudi 13 novembre 2008

Des annuaires canadiens sur Ancestry.ca

Depuis peu, le site payant Ancestry.ca a mis en ligne une collection d‘annuaires canadiens sous le titre Annuaires des régions et villes canadiennes, 1819 à 1899 [Canadian City and Area Directories, 1819-1899].

L’intérêt de consulter un annuaire tient surtout à la possibilité de localiser une personne (en autant qu’elle y soit mentionnée) pour une année différente de celle de la tenue d’un recensement. Malheureusement, de tels annuaires ne sont la plupart du temps disponibles que pour les villes les plus populeuses.

Cette série d’annuaires est pour le moins surtitrée. Pour le Québec, on n’y trouve des annuaires que pour les villes de Montréal et Québec et seulement pour certaines années.

Tout internaute chercheur serait avisé de consulter d’autres annuaires disponibles en ligne et gratuitement. Pensons aux annuaires Lovell de Montréal et sa banlieue (1842-1899) sur le Portail de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) de même que la série Annuaires Canadiens sur le site de Bibliothèque et Archives Canada (BAC).


[Summary :

Some canadian directories on Ancestry.ca.]

mercredi 12 novembre 2008

L’accessibilité et l’indexation des recensements canadiens

Un communiqué de presse émis le 11 novembre 2008 annonce une l’accessibilité complète en ligne [au cours de l’année 2009] et indexés aux recensements du Canada.

L’entente a été conclue entre le site Ancestry.ca et FamilySearch. Les recensements concernés couvrent les années 1851 à 1916.

Il faut comprendre que, à terme, l’index disponible sera celui produit par FamilySearch, une garantie d’une meilleure qualité que celle que nous a fait connaître Ancestry.ca jusqu’ici. Par ailleurs, l’accessibilité sera payante sur le site Ancestry.ca [avec une augmentation ?] et les index [mais pas toutes les images] seront accessibles au public sur FamilySearch : en d’autres termes, une manière différente de faire payer l’internaute.

Il est à noter que ce projet reprend en partie ce qui est déjà disponible en ligne et gratuitement sur le site Automated Genealogy. On y trouve là un index de qualité et les liens vers les images des recensement de 1901, 1906 et 1911. Il y est même possible de diviser l’écran et de voir côte à côte la portion d’un feuillet et l’indexation qui en a été faite. Il est dommage de constater que l’on a volontairement repris ce qui avait déjà réalisé. Un indice de plus du peu de considération que ces deux organisations portent aux bénévoles.


[Summary :

Some comments on an initiative to digitize and index existing Canadian census.]

mardi 11 novembre 2008

Le corps d’un officier trouvé flottant à la dérive

Les registres de la paroisse St-Antoine de Pades de Longueuil pour le 1er juin 1760 font état de l’acte de sépulture suivant :

«Mr. de Langis

L’an de N. S. mil sept cent soixante et le premier de juin a été inhumé dans l’église de cette paroisse le cors de défunt m ….. de Langis officier du détachement de la marine qui s’est noyé quelque temps après qui a été trouvé à la dérive visavis de cette paroisse agé de …… En presence de J. Bte Delierre d’Etienne Pattenotre et d’un nombre considérable de fidèles qui ne signent.
J isambart curé de longueuil
».

Noter la façon particulière utilisée pour indiquer qu’une information est manquante. Le statut d’officier du défunt explique vraisemblablement son inhumation dans l’église de la paroisse.


[Summary :

The church record for the burying of an officer in the church of Longueuil, Québec.]

lundi 10 novembre 2008

Une initiative de Bibliothèque et Archives Canada

Depuis le 30 octobre 2008, Bibliothèque et Archives Canada (BAC) a mis en ligne sur Flickr une sélection d’images numériques en lien avec le patrimoine documentaire canado-irlandais. Un communiqué de presse fait état des modalités de ce projet.

Un des objectifs vise à explorer de nouvelles façons d’améliorer l’accès au patrimoine documentaire. Notons que la NARA a déjà fait de même avec une série de photos aux États-Unis.

Une telle expérience est-elle possible au Québec? À Bibliothèque et archives nationales du Québec (BAnQ) de répondre.

Pour notre part, nous estimons qu’il vaut la peine de tenter l’expérience pour mettre en lumière les possibilités et les limites d’une telle façon de faire. Il en ressortira notamment qu’elle est davantage adaptée à des images (photographie, carte…) qu’à des documents.


[Summary :

An interactive image collection from BAC on Flickr.com]

dimanche 9 novembre 2008

Les parents de François-Xavier «Cayouette»

Ce message s’inscrit dans la foulée de celui publié le 15 novembre 2008.

Les informations pertinentes sur les parents de ce descendant se trouvent dans l’acte de son premier mariage avec Marie Joseph Chamberlang, le 15 janvier 1781, dans la paroisse de St-Louis de Kamouraska :

«Lan mil sept cent quatre vingt un le quinze du mois de janvier après avoir publié trois bans de mariage aux prones des messes paroissiales de cette église pendant trois dimanches consécutif entre francois Caillaoet, fils dantoine caillouet et de Marie Magdeleine metot ses pere et mere demeurante à la bay des chaleur d'une part, et de marie joseph chamberlang fille de feu simon chamberlang et de défunte marie judith paradis ses père et mère de cette paroisse d'autre part et ne sestant trouvé aucun empechement de mariage par moi pr curé de la paroisse de St Louis de Kamouraska ait reçu leurs mutuelle consentement de mariage et leurs ait donné la bénédiction nuptial avec toutes les ceremonie accoutumée par notre mère la ste église présence de MM pierre voisine, joseph paradis, philippe voisine, André deborbrille (?), joseph
paradis, joseph roy, joseph chamberlang, jean Chamberlant tous parent et ami qui
suivant lord.
Fran Cois Coilloite mar joset chamberlant
P. voisinne pierre voisinne Trutault, ptre
».
La mention de ses parents, et particulièrement leur prénom, soulève des interrogations. Une vérification exhaustive dans les registres disponibles montre qu’un seul mariage entre un Caillouet et une Méthot est survenu au Québec à cette époque, soit celui de Gilles Caillouet et de Marie-Anne Méthot. De plus, ce dernier couple réside alors à Bonaventure, ce qui est conforme à la mention dans l’acte que les père et mère du marié résident à la Baie des Chaleurs.

Par ailleurs, comment expliquer la différence de prénom, Antoine pour Gilles et Marie Magdelaine pour Marie Anne? Pour nous, la piètre tenue des registres de la paroisse St-Louis de Kamouraska par le curé Joseph-Amable Trutault de Kamouraska doit être prise en compte [voir l'ouvrage de Pauline Bélanger et Yves Landry. Inventaire des registres paroissiaux catholiques du Québec, 1621-1876. Montréal, Presses de l'Université de Montréal, 1990, p. 109.]. Il suffit de parcourir les registres tenus par ce dernier pour constater que les erreurs foisonnent : notamment, des actes ne sont pas placés en ordre chronologique, et des noms et des prénoms ont été modifiés. À titre d’exemple, François-Xavier «Cayouette» y a été prénommé «François», «Jean François», «Jean-Baptiste» et «François-Xavier».

Un autre indice qui conforte le nom des parents de François-Xavier tient à sa signature à titre de parrain, le 11 juin 1779, dans les registres de la paroisse Notre-Dame de Québec, au baptême de sa nièce Geneviève Méthot, fille de Joseph Méthot et de Louise Chartré.


[Summary :

The information about the parents of François-Xavier «Cayouette».]

samedi 8 novembre 2008

Un «miroir aux alouettes»?

Depuis peu, le site payant Ancestry.ca a mis en ligne la base de données Soldats canadiens de la Première Guerre Mondiale, 1914-1918 [Canadian Soldiers of World War I, 1914-1918].

Elle contient un index des documents d’attestation des hommes enrôlés dans le Corps expéditionnaire canadien (CEC).

Cette base de données est déjà disponible en ligne sur le site du Centre canadien de généalogie sous le titre Soldats de la Première Guerre mondiale.

Cette dernière base de données est même plus complète en ce qu’elle contient les mêmes informations que la précédente et les coordonnées des dossiers de d’autres personnes.

On ne peut demander à un site payant d’informer les internautes qu’une de ses bases de données est disponible sans frais ailleurs. Par ailleurs, les chercheurs sont en droit de s’attendre que leur société de généalogie les informent d’une telle situation.


[Summary :

The same database in available online on a paid and an free website.]

vendredi 7 novembre 2008

«C'est moi qui l'ay nommé»

Les registres de la paroisse de St-François du Lac pour le 10 mars 1709 font état de l’acte de baptême suivant :

«le10 Mars

Je Jean Loyard Prêtre de la Compagnie de Jesus faisant les fonctions de Curé dans la paroisse de St. François ay supplée les céremonies du baptême à Jean Baptiste Xavier Chateauvieux fils de Pierre Chateauvieux et de Marie Jeanne Maigrans. Je l’avais ondoyé le 5e de février qui fut le jour de sa naissance. C’est moy qui l’ay nommé. La marraine a esté Madame Joyel
. »

Commentaires :

- noter la piètre tenue du registre : l’absence de l’année, du nom du parrain et de la signature du prêtre;
- il y a de quoi s’étonner que les parents n’on t pu nommer leur fils plus d’un mois après sa naissance.
[Summary :
The church record for the baptism of a boy in St-François du Lac, Québec.]

jeudi 6 novembre 2008

En quarantaine : la vie et la mort à la Grosse-Île, 1832-1937

Depuis peu , Bibliothèque et Archives Canada (BAC) a mis en ligne une exposition virtuelle sur le projet mentionné en titre.

Il faut se rappeler que la base de données sur les Immigrants à la Grosse-Île était déjà disponible en ligne sur le site de Parcs Canada [voir notre message du té du 5 octobre 2007].

À cette base de donnés ont été joints des documents divers : des listes de naissances et de décès en mer, des registres d’hospitalisation, des journaux, des lettres de correspondance, des photographies et des cartes.

Le résultat permet de mettre dans un contexte historique plus juste les événements survenus à cette période et qui ont marqué de manière significative la vie de nombreux Irlandais et l‘histoire du Québec et du Canada. Des ajouts intéressants et trop rares sur les sites Internet : les rubriques Ressources pédagogiques et Ressources complémentaires.

Le site est bilingue.


[Summary :

A virtual exibition on life and death on Grosse Île, Québec.]

mercredi 5 novembre 2008

François-Xavier «Cayouette»

La recherche sur les ancêtres génère parfois des difficultés particulières pour certains d’entre eux.. C’est le cas pour François-Xavier «Cayouette»

Ce descendant de Gilles Caillouet est l’ancêtre de la plupart des Cayouette et Caillouette vivant actuellement au Québec sans compter d’autres ailleurs au Canada et aux États-Unis.

Au cours de nos recherches sur la famille, diverses interrogations se sont posées sur cet ancêtre au regard de :

- sa filiation avec Gilles Caillouet
- sa date de naissance
- des variations de son patronyme
- des variations de sa signature
- …
Dans des prochains messages, nous ferons le point sur l’état des connaissances sur ces divers aspects de la vie de cet ancêtre.


[Summary :

Some interrogations about François-Xavier «Cayouette», the ancestor of the most of Cayouette and Caillouette in Québec and elsewhere in Canada or United States]

mardi 4 novembre 2008

La reprise d’un acte de sépulture à Lauzon

Les registres de la paroisse St-Joseph de Lévy de Lauzon pour le 7 mai 1900 font état des actes de sépulture suivants :

«S. 39 Edouard Mercier (82 ans)

Le sept mai mil neuf cent nous prêtre soussigné, avons inhumé dans le cimetière de St-Joseph de Lévis le corps de Edouard Mercier, veuf de Marcelline Roy, décédé dans cette paroisse l’avant veille, agé de quatre vingt deux ans. Furent présents Joseph Bissonnette, Joseph Veilleux, Victor Comeau et plusieurs autres, quelques uns ont signé avec nous. Lecture faite
.».
L’inscription «Acte nul» a été inscrite au travers du texte de cet acte.

L’acte suivant se lit comme suit :

«S. 39 Edouard Mercier (82 ans)

Le sept mai mil neuf cent nous prêtre soussigné, avons inhumé dans le cimetière de S. Joseph de Lévis le corps de Edouard Mercier, veuf de Marcelline Roy, décédé dans cette paroisse l’avant veille, agé de quatre vingt deux ans. Furent présents Joseph Bissonnet, Joseph Veilleux, Casimir Bourassa, Victor Comeau François Bourassa et plusieurs autres, quelques uns ont signé avec nous. Lecture faite.
Michel ? Frs Bourassa Louis Carrier Casimir Bourassa J.B. Guay Romuald Carrier Armand Proulx ptre
».
La présence d’un acte nul suscite toujours des interrogations sur son origine. Dans ce cas-ci, l’erreur semble s’expliquer par le fait que l’officiant n’a pu identifier correctement dans le premier projet d’acte quelques unes des personnes présentes à la sépulture.


[Summary :

The church record for the burying of a man in Lauzon, Québec.]

lundi 3 novembre 2008

La transformation du site FamilySearch

Ces derniers temps, le site des Mormons a connu des modifications importantes qui reflètent notamment les importants développements que ces derniers sont en train de mettre en oeuvre [voir le message publié le 9 juin 2008 et intitulé Des développements technologiques chez les Mormons].

Ces transformations se sont également traduites dans l’allure de leur site Internet qui est maintenant simplement appelé FamilySearch.

Commentaires :

- la page d’accueil est d’une grande sobriété, une réussite étonnante pour celui qui connaît la richesse du contenu derrière;
- la rubrique la plus intéressante est Search Records et ses sous rubriques Advanced Search et Record Search pilot;
- des rubriques d’aide sont également présentes; par ailleurs, le texte de plusieurs d’entre elles aurait besoin d’une sérieuse mise à jour;
- l’intégration notamment des nombreux projets d’indexation de sources a été une opération réussie;
- la version française de ce site pourtant déjà annoncée se fait toujours attendre;
- un texte faisant état des transformations effectuées ou à venir aurait été utile pour mieux apprécier et s’approprier ces changements;
- un exemple à suivre de près ou à s’inspirer pour les organisations qui vivent ou auront à vivre une semblable expérience.
Bref et à l’évidence, un site à inscrire ou à conserver parmi ses signets pour tout chercheur.

[Summary :

The recent transformations of the website FamilySearch.]

dimanche 2 novembre 2008

Sanctifié par son curé

Les registres de la paroisse Ste-Trinité de Cntrecoeur pour le 27 janvier 1910 font état de l’acte de sépulture suivant :

«S 4 Gaudet, Léon (dit Léonce)

Le vingt sept janvier, mil neuf cent dix, Nous, prêtre, curé soussigné, avons inhumé dans le cimetière de cette paroisse le cors de Léon (dit Léonce) Gaudet, décédé le vingt cinq de ce mois, à l’âge de seize ans, et neuf mois, fils légitime de Arthur Gaudet, cultivateur, et de Marie Louise Lamoureux, de cette paroisse. Étaient présents : Arthur Gaudet, père du défunt, et Joseph Gaudet, son frère, lesquels ainsi que d’autres parents ont signé avec nous. Lecture faite.
Arthur Gaudet Joseph Gaudette Frédéric Lamoureux Mathias Lamoureux ? Gaudette Jean Ducharme Ptre curé
».

Dana la marge au regard de cet acte, on peut lire l’inscription suivante :

«N.B. Ce jeune homme, ayant mené une vie des plus édifiantes, la termina par un acte de charité héroïque, tel que marqué dans l’écriture Sainte. Il donna à Dieu en sacrifice, sa vie, pour la guérison et la santé de son curé. Ayant fait ce sacrifice au pied des autels pendant la sainte messe, le dimanche, il tomba malade, le soir, et mourut, comme un saint, le mardi soir à 10 heures. Sans anticiper les jugements de notre Mère la Sainte Église, je le regarde comme un saint.
J. Ducharme pcuré
».

Il y a lieu de noter que le rédacteur de cette note était manifestement en «conflit d’intérêt».

[Summary :

The church record for the burying of a young man in Contrecoeur, Québec.]

samedi 1 novembre 2008

Croiser l’information en provenance de sources différentes

Les registres de la paroisse St-Joseph de la Pointe de Lévy de Lauzon pour le 24 décembre 1899 font état de l’acte de sépulture suivant :

«S 79 David Carrier

Le vingt quatre Décembre mil huit cent quatre vingt dix-neuf, nous prêtre soussigné, avons inhumé dans le cimetière de S . Joseph de Lévis, le corps de David Carrier, époux de Rosalie Boisvert, décédé le vingt et un du courant à l’Hôpital-Général de Québec, âgé de soixante dix-sept ans. Furent présents Louis Moore, Pierre Lemieux, Damase Couture, Charles Carrier et plusieurs autres, quelques uns ont signé avec nous. Lecture faite.
David Brochu David Couture Louis Poiré Charles Carrier ? Moisan Ludger Martin Ludger Picher ptre
».
La mention dans l’acte de son décès à l’Hôpital Général de Québec permet de vérifier dans les registres des malades de cet établissement et de lire l’entrée suivante :

«Est entré David Carrier, âgé de 76 ans, charretier de St Joseph de Lévis, époux de Rosalie Boisvert. Entrée : 7 avril 1899. Décès : 21 décembre 1899


Un tel croisement de l’information permet généralement d’enrichir l’information originale (dans ce cas-ci, la profession et la date d’entrée dans cet Hôpital). Une pratique à mettre en application à chaque fois que l’occasion se présente.


[Summary :

The benefits from crossing data from differents sources.]