mercredi 31 décembre 2008

Prénommé Joseph (Ernest)?

Les registres de la paroisse de St-Anaclet pour le 24 août 1863 font état de l’acte de baptême suivant :

«B. 43 Jos. (Ernest) Banville

Le vingt quatre août mil huit cent soixante et trois, nous, prêtre, soussigné, avons baptisé Joseph-(Ernest) né le même jour du légitime mariage de Narcisse Banville, cultivateur, et de Caroline Rouleau, de cette paroisse. Parrain Jules Poirier, soussigné, marraine Malvina Fortin, qui, ainsi que le père, n’a su signer.
Jules Poirier J. B. Blanchet ptre
».
En utilisant une façon particulière [i.e. l’utilisation de parenthèses] pour faire mention du prénom de l’enfant, le prêtre officiant veut-il signifier par là que le prénom usuel sera Joseph? Une énigme à résoudre pour les chercheurs qui s’intéressent à la famille Banville.


[Summary :

The church record for the baptism of a child born in St-Anaclet, Québec.]

mardi 30 décembre 2008

Un étranger passé par les armes à Sorel

Les registres de la paroisse St-Pierre de Sorel pour le 18 août 1760 fait état de l’acte de sépulture suivant :

«Inh

Le dix-huit aout mil sept cens soixante par nous soussigné a été inhumé un homme etranger, et soupconné de trahison, il a passé par les armes après voir été confessé et ? jusqu’au dernier instant.
j.h. filiau curé pretre
».
La période de guerre sévissant alors en Nouvelle-France explique cette exécution.


[Summary :

The church record for a man shooted in Sorel, Québec.]

lundi 29 décembre 2008

Marie-Salomée Caillouette

Les registres de la paroisse St-Louis de Kamouraska pour le 4 octobre 1789 font état de son baptême :

«Lan mil sept cent quatre vingt neuf le quatre de mois doctobre par nous pr soussigné a été baptisé marie Salommé née dhyers fille du légitime mariage de francois caillaouette et de marie catherine tardie son epouse le parin a été jean bapt roy et la mareine marie margueritte parent lesquelles ont suivant lord
fran Cois Coilloyt Trutault pr
».
Cette fille se mariera une première fois, le 5 juillet 1808, à St-Louis de Kamouraska avec Antoine Phocas dit Raymond, fils d’Étienne et de Geneviève Michaud; son père est alors prénommé «François Xavier». Le 17 janvier 1843, elle se marie une seconde fois à Ste-Claire avec Paul Blais, fils de Michel et de Marie-Louise Fournier.

Elle décédera et sera inhumée le 18 août 1850 dans la paroisse St-Elzéar de Linière (Beauce) :

«Le dix huit août mil huit cent cinquante six nous soussigné curé de St-Elzéar avons inhumé dans le cimetière de la dite paroisse le corps de Marie Salomé Caillouette épouse légitime de Paul Blais meunier décédée l'avant veille en la dite paroisse âgée de soixante sept ans. Présent à l'inhumation Jean Bilodeau et Jean Julien, lesquels n'ont su signer.
L.N. Grenier Ptre
».
[Summary :

The informations about Marie-Salomée Caillouette.]

dimanche 28 décembre 2008

À propos de quelques prénoms de bébés de l’année 2008

Chaque année [consulter le message Les bébés de l’année 2007 publié le 29 décembre 2007], le quotidien Le Soleil de Québec publie un cahier spécial sur Les bébés de l’année.

Dans le cahier publié le 27 décembre 2008, on y retrouve de l’information sur 773 bébés. Outre une photographie, on trouve le prénom du bébé, sa date de naissance et le nom de ses parents.

On y retrouve des prénoms rares : Briséis; Garance; Avila; Chelsy; Deyawina; Kainya; Kenzo; Kiana; Sébyan.

Un examen de leurs prénoms fait notamment ressortir que la graphie de plusieurs d’entre eux diffère. À titre d’exemples, on y trouve :

Abigael, Abigaelle, Abygahel
Ariane, Arianne
Éliot, Éliott, Elliot
Élisabeth, Élizabeth
Émeric, Emerick
Émilie, Émily, Emily
Emy, Émy
Évelyn, Évelyne
Jerémi, Jérémy
Laurie-Anne, Laury-Anne
Léane, Lee-Anne
Maély, Maely
Maeva, Maëva
Mathis, Mathis Mathys, Matis
Maxim, Maxime
Mégane, Meghane
Océane, Océanne
Rafael, Rafaël, Raphaele; Raphaëlle
Rose-Marie, Rosemarie.

Est-ce que cette graphie tiendra le temps? Qu’en sera-t-il de leur signature? Une attention particulière doit être portée à de tels prénoms et à leur évolution, le cas échéant.


[Summary :

Some thoughts on the first names of some babies born in 2008 in Québec City.]

samedi 27 décembre 2008

L’inhumation d’un noyé inconnu

Les registres de la paroisse l’Assomption de Rivière Ouelle pour le 11 août 1884 font état de l’acte de sépulture suivant :

«S. 21 Un noyé inconnu

Le onze aout mil huit cent quatre vingt quatre, en vertu d’un "warrant" d’Alphonse Letellier, Coroner du District de Kamouraska, cy annexé nous prêtre vicaire de cette paroisse soussigné, avons inhumé dans la partie du cimetière réservé aux enfants morts sans bapteme, le corps d’un homme agé d’environ cinquante ans, trouvé noyé dans le fleuve, à la Petite Anse près du quai de cette paroisse, n’ayant sur lui aucun signe qu’il fut catholique, mais seulement une étampe dans la poche d’un de ses habits portant l’inscription "A Lahaüt" telle qu’annexée à l’acte de sépulture, conservé dans le registre de la paroisse. Présents à l’inhumation André Chamberland & Magloire Laboissionnière qui n’ont su signer. P. H. Laberge ptre vicaire
».
Noter que l’acte fait mention de deux documentes annexés au registre : le warrant et une étampe. Il sera approprié de vérifier si ces objets ont été annexés à la copie religieuse du registre.


[Summary :

The church record for a drowned man in Rivière Ouelle, Québec.]

vendredi 26 décembre 2008

Deux Gaspésiens se marient à Montréal

Les registres de la paroisse St-Eusèbe de Verceuil pour le 19 novembre 1906 font état de l’acte de sépulture suivant :

«M. 40. Félix Mercier & Angélina Coulombe

Le dix neuf novembre, mil neuf cent six, vu la dispense d’un ban de mariage accordée par Mgr Paul Bruchesi Archevêque de Montréal, et après la publication de deux bans faite au prône de notre messe paroissiale entre Félix Mercier machiniste domicilié en cette paroisse, fils majeur de Godfroi Mercier, cultivateur et de feue Léocadie Poitras de la paroisse du Mont Louis en Gaspésie d’une part; et Angélina Coulombe domiciliée en cette paroisse, fille majeure de Pierre Coulombe cultivateur et de Marcelline Boinaichai de la paroisse du Mont St. Pierre en Gaspésie d’autre part, et ne s’état déclaré aucun empêchement ni opposition à ce dit mariage, nous prêtre soussigné, curé de cette paroisse, avons reçu leur mutuel consentement de mariage et leur avons donné la bénédiction nuptiale en présence de Félix Rhéaume témoin de l’époux et de Théophile Garneau témoin de l’épouse lesquels ont déclaré ne savoir signer. L’époux a signé avec nous, lecture faite.
Felix Mercier J. Robillard ptre curé
».
Parfois, une partie de l’information d’un acte de mariage peut servir à documenter les migrations de certaines des personnes concernées. Dans le présent cas, il s’agit d’un bel exemple illustrant l’importante migration de Gaspésiens vers Montréal au fil du temps.

Dans l’acte de mariage des parents du marié, le patronyme de sa mère est écrit «Bernatché».


[Summary :

The church record for the marriage in Montréal, Québec, of two people from Gaspésie.]

jeudi 25 décembre 2008

La réhabilitation du mariage d’un navigateur, capitaine au long cours

Les registres de la paroisse l’Assomption de Rivière Ouelle pour le 12 janvier 1880 font état de l’information suivante :

«Réhabilitation du mariage de Ferdinand Ouellet et Arthémise Lévèque

Le douze janvier mil huit cent quatre vingt, par devant nous curé soussigné se sont présentés Ferdinand Ouellet, navigateur, capitaine au long cours, domicilié en cette paroisse, fils majeur de Jean Ouellet et de Sara Gagnon d’une part; et de Marie Arthémise Lévèque aussi domiciliée en cette paroisse fille majeure de feu Nicolas Lévèque et de Charlotte D’Anjou d’autre part, lesquels ont déclaré avoir déjà contracté mariage ensemble le treize de novembre mil huit cent soixante-seize en la cité d’Ottawa, Ontario, l’église paroissiale mais que le dit mariage s’était trouvé nul par suite d’un empêchement dirimant du troisième au troisième degré de parenté qui a été découvert plus tard, ils ont obtenu de Monseigneur Elzéar Alexandre Taschereau le huit du présent mois la dispense du dit empêchement et désirent faire leur dit mariage, nous curé soussigné, n’ayant découvert aucun autre empêchement, vu aussi la dispense de trois bans accordée par Monseigneur l’Archevêque le même jour, nous avons reçu leur mutuel consentement de mariage en présence de Sieur André Chamberland, et de Sieur Tancrède Dubé Instituteur qui ainsi que les dits époux ont signé avec nous lecture faite.
Athémise Levesque Ferdinant Ouellet André Chamberland T. Dubé E. V. Dion ptre
».
À noter :
- le mariage concerné avait été célébré en Ontario
- le curé a tenu à préciser que ce navigateur est capitaine au long cours
- l’épouse signe «Levesque» alors que son patronyme est écrit «Lévèque» dans l’acte

[Summary :

The church record for the rehabilitation of a marriage of a sailor in Rivière Ouelle, Québec.]

mercredi 24 décembre 2008

Catherine Caillouette

L'acte de baptême de cette fille de François «Cayouette» et de Marie-Catherine Tardif n'a pas été retrouvé.

Le 28 août 1815, cette fille se marie à St-Louis de Kamouraska avec Joseph Bérubé, fils de Joseph-Antoine et de Madeleine Bouchard. Son père est alors prénommé «Jean François». Un contrat de mariage avait été passé devant le notaire Jean-Baptiste Taché en date du 27 août 1813.

Catherine est décédée et a été inhumée le 12 février 1872 dans la paroisse de St-Éloi:

«Le douze février mil huit cent soixante et douze, nous, prêtre, soussigné, avons inhumé dans le cimetière du lieu, le corps de Catherine Caillouet, décédée l'avant veille, au township Denonville, à l'âge de quatre vingt huit ans, épouse de Joseph Bérubé. Furent présents Vincent Tremblay et Joseph Bérubé, qui ont déclaré ne savoir signer.
J.B. Blanchet ptre
».

[Summary :

The informations about Catherine Caillouette]

mardi 23 décembre 2008

Un matelot allemand est inhumé à St-Thomas de Montmagny

Les registres de la paroisse St-Thomas de Montmagny pour le 14 septembre 1896 font état de l’acte de sépulture suivant :

«S. 92 John matelot allemand -19 ans -

Le quatorze septembre mil huit cent quatre vingt seize, nous, prêtre soussigné avons inhumé dans la partie du cimetière de cette paroisse reservée aux non-catholiques le corps d’un matelot allemand, connu sous le nom de John, âgé de dix neuf ans et faisant service à bord de la barque «Charlotte». Présents à la sépulture : Joseph Boulanger et David Boulanger cultivateurs de cette paroisse qui n’ont su signer lecture faite.
J.A. Moreau ptre
».
L’acte ne fait pas allusion au fait que cette noyade a fait l’objet d’une enquête du coroner où des témoignages ont été produits. Leur consultation permettrait peut-être d’en connaître davantage sur les circonstances de ce décès.

Noter l’âge du la victime.


[Summary :

The church record for the burying of a german sailor in St-Thomas de Montmagny, Québec.]

lundi 22 décembre 2008

Le baptême du fils d’un conducteur de chars

Les registres de la paroisse St-Eusèbe de Verceuil de Montréal pour le 6 juin 1904 font état de l’acte de baptême suivant :

«B. 90. Joseph Ildege Adrien Charles.

Le six juin, mil neuf cent quatre, nous prêtre soussigné, curé de cette paroisse avons baptisé Joseph Ildege Adrien né le trois courant, fils légitime de Charles et conducteur de chars et Agnes Boucher de cette paroisse. Le parrain a été Ildège Grenier, et la marraine Marie Boucher son epouse de S. Henri, lesquels ont signé avec nous, après lecture faite.
Marie Boucher Ildège Grenier Gilbert Charles J. Robillard ptre curé
».
Commentaires :

- le métier du père est typique de Montréal qui possède des tramways;
- noter que le prénom du père est omis dans l’acte; la signature de ce dernier au bas de l’acte permet de savoir qu’il s’agit de Gilbert;
- noter également qu’un des prénoms de l’enfant est celui du parrain, une pratique assez fréquente au Québec.

[Summary :

The church record for the baptism of a boy in St-Eusèbe de Verceuil’s parish in Montréal , Québec.]

dimanche 21 décembre 2008

La Loi sur les archives a 25 ans

Aujourd’hui, le 21 décembre 2008, marque le vingt cinquième anniversaire de l’adoption de la Loi sur les archives. Pour souligner l’occasion, Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ ) a eu l’heureuse idée d’émettre un bref communiqué.

Depuis 2006, BAnQ exerce notamment les attributions prévues par cette loi «…en matière de gestion, de conservation et de diffusion des archives gouvernementales, privées, judiciaires et civiles».

Le contexte des archives a beaucoup évolué depuis la sanction de cette loi et il aurait été de mise que l’Association des archivistes du Québec (AAQ) profite de cet anniversaire pour faire le point sur le cadre législatif qui balise concrètement la plupart des gestes posée par ses membres. La confection d’un «état des lieux» de ce milieu et des nombreux défis auxquels il est confronté aurait été utile puisque des décisions doivent et sont prises chaque jour sur quoi conserver, commet le faire et le mettre en valeur.

Pour les chercheurs qui s’intéressent à l’histoire de familles et en premier lieu les généalogistes, il s’agit là de problématiques importantes qui auraient intérêt à être davantage mises sur la place publique. La richesse et la qualité de nos recherches en dépendent.


[Summary :

About the 25th anniversary of the Archives Act in Québec.]

samedi 20 décembre 2008

Un des effets de la guerre

Les registres de la paroisse du Très Saint Enfant Jésus de la Pointe aux Trembles pour le 20 mars 1760 font état de l’acte de baptême suivant :

«B anne thérèse Bazinet

Le vingtième jour du mois de mars mil sept cent soixante, a été baptisé par moy prêtre soussigné, faisant les fonctions curiales dans cette paroisse, anne therese, née du même jour, fille naturelle et légitime de Joseph Bazinet et d’anne therese ? ? sa femme, de la paroisse de St-Joseph sur la rivière de Chambly retirée dans celle cy, acause de la guerre; le parrain, antoine Bazinet la marraine m. angelique archambault femme de jacques Baudry, lesquels n’ont signé ? ne le savoir enquis suivt l’ordonce
P. Auger ptre
».
Il est rare de trouver dans un acte des registres de l’état civil une mention à l’effet qu’une personne a changé de paroisse de résidence en raison de la guerre.


[Summary :

The church record for the baptism of a girl in Pointe aux Trembles, Québec.]

vendredi 19 décembre 2008

Jean-Baptiste Caillouette

Les registres de la paroisse St-Louis de Kamouraska pour le 5 juillet 1786 font état de son baptême :

«Lan mil sept cent quatre vingt six le cinq du mois de juillet par nous pr soussigné a été baptisé jean bapt né dhyers au soir fils du legitime mariage de francois coillouet et de marie catherine tardie son epouse le parin a été jean bapt dionne et la maraine mariane tardie tante de lenfant lesquels ont suivant lord
jean baptiste dionne trutault pr
».
Dans la marge, le patronyme est écrit «caillouette».

Jean-Baptiste se mariera, le 19 février 1810, dans la paroisse St-Louis de Kamouraska avec Marie-Thècle Levasseur.

Les registres de la paroisse de Ste-Marie de Beauce font état de sa sépulture le 26 mai 1836 à l’âge de 49 ans et 10 mois :

«Le vingt six Mai, mil huit cent trente six, nous prètre soussigné avons inhumé dans le Cimetière de cette paroisse le corps de Jean Baptiste Caillouette [charpentier], décédé avant hier, âgé de quarante neuf ans, époux de Marie Thècle Levasseur, de cette paroisse. Présents Ambroise Belleau et Thomas Bilodeau, qui n'ont su signer. Un mot en marge bon.
H. Tétrau ptre
».

[Summary :

The informations about Jean-Baptiste Caillouette.]

jeudi 18 décembre 2008

L’Index des listes de passagers pour le port de Québec 1865-1900

Bibliothèque et Archives Canada (BAC) vient de mettre en ligne l’instrument mentionné en titre.

Une recherche par nom de passager est notamment possible; dans ce genre de source, l’information porte sur le nom, l’âge, le pays d’origine, l’occupation et la destination de chaque passager.

D’autres listes de passagers sont également disponibles sur ce même site [voir notre message publié le 19 septembre 2008].

Le site est bilingue.


[Summary :

Quebec City Passenger Lists Index 1865-1900.]

mercredi 17 décembre 2008

Une «notice» et non un acte de sépulture

Les registres de la paroisse de l’Assomption de Rivière Ouelle pour l’année 1879 font état de l’information suivante :

«Notice Charles Gagnon (disparu) –Noyé-

Le trente un août mil huit cent soixante dix neuf Charles Gagnon navigateur, époux de Marguerite Lizotte âgé de soixante trois ans se rendait à Kamouraska seul dans une chaloupe. Le lendemain, il s’embarquait pour revenir à la Rivière Ouelle - et il est disparu sans que personne n’ait eu connaissance de lui-. L’on a supposé avec raison qu’il s’était noyé. La chaloupe a été retrouvée à St Simon Comté de Rimouski.
J.V. Dion ptre
».

Commentaires :

- divers éléments fondent le caractère de cette notice :
- son contenu et son libellé se rapprochent davantage d’une brève relation d’un événement que de ceux d’un acte de sépulture
- son placement à la fin des inscriptions du registre pour cette année, tout juste avant l’index; d’ailleurs, le nom de ce noyé ne figure pas dans cet index
- on se rappellera que le législateur s’est toujours montré prudent dans de tels cas de disparition d’une personne; actuellement, une période de sept ans est requise avant qu’un juge ne déclare qu’une personne disparue est décédée
- l’officiant a erré en utilisant l’expression «…a supposé avec raison»; un libellé plus adéquat aurait été «…il est vraisemblable de penser»

- sous réserve d’une vérification à mener dans les enquêtes du coroner, il semble bien que cette information soit la seule qui fasse référence à ce décès présumé.

[Summary :

Some information on a drowned man in Rivière Ouelle, Québec.]

mardi 16 décembre 2008

L’inhumation de l’épouse du gardien de phare

Les registres de la paroisse de l’Assomption de Rivière Ouelle pour le 31 juillet 1886 font état de l’acte de sépulture suivant :

«S. 26 Arthémise Martin épouse de Jos. Hudon (39 ans)

Le trente-un juillet mil huit cent quatre vingt six nous prêtre curé de cette paroisse soussigné avons inhumé dans le cimetière de cette paroisse le corps de Arthémise Martin décédée le vingt neuf du présent mois âgée de trente-neuf ans, épouse de Joseph Hudon, gardien du phare de cette paroisse. Furent présents à l’inhumation Frédéric Gagnon et Louis Bossé qui n’ont su signer. Lecture faite.
E. V. Dion ptre
».
La profession du mari fait référence à la présence d’une voie d’eau navigable et qui nécessite la présence d’un phare pour y assurer la sécurité de la navigation, comme c’est le cas du fleuve St-Laurent dans cette partie de son cours.


[Summary :

The church record for the burying of the wife of the lighthouse keeper in Rivière Ouelle, Québec.]

lundi 15 décembre 2008

Décédée quasi accidentellement!

Les registres de la paroisse de l’Assomption de Rivière Ouelle pour le 24 novembre 1908 font état de l’acte de sépulture suivant :

«S. 30 Justine Deschesnes 62 ans 8 m.

Le vingt quatre novembre, mil neuf cent huit, nous, curé soussigné, avons inhumé dans le cimetière de paroisse, le corps de Justine Deschesnes, fille de feu François Deschesnes et de défunte Émérence Levesque, décédée quasi accidentellement à St-Pascal, à l’âge de soixante deux ans et huit mois. Présents : Jean Levesque, Joseph Bérube soussignés, Charles Plourde Joseph Massé & Louis Bérubé qui n’ont su signer. Lecture faite. Quatre mots rayés nuls. P.D. Ptre.
? ptre Louis Berube Charles Plourde Ignace Lebel Jean Lévèque Joseph Massé Louis Deschenes Pietrre Deschesnes M. Deschènes ptre P. Delisle ptre
».
Les circonstances de ce décès devaient être particulières pour que l’officiant en fasse référence dans ces termes.


[Summary :

The church record for a lady died in Rivière Ouelle, Québec.]

dimanche 14 décembre 2008

Joseph «Cayouette»

Les registres de la paroisse St-Louis de Kamouraska font état du baptême et de la sépulture de ce second fils de François-Xavier «Cayouette» et de Marie-Catherine Tardif :

«Lan mil sept cent quatre vingt quatre le deux du mois daoust par nous pr soussigné a été baptisé joseph né de cette nuitte fils de legitime mariage de francois caillouet et de marie catherine tardie son épouse le parin a été joseph ? et la maraine marie catherine nadeau grand mere lesquelles ont tous declaré ne scavoir ecrire de ce enqui suivant lord.
Trutault pr
».
Dans la marge, le patronyme est écrit «caillaoiat».

«Lan mil sept cent quatre vingt six le dix du mois de juillet par nous pr soussigné a été inhumé dans le cimetiere de cette paroisse le corps de joseph caillaouette agé de deux ans fils de francois caillaouette la ditte inhumation a été faitte avec toutes les ceremonies accoutumée par notre mere la ste eglise en presence de ? ».
Curieusement, le curé n'a pas apposé sa signature à la fin de cet acte de sépulture. Noter que les transcriptions de ces actes sont tirées de la copie religieuse des registres.


[Summary :

The informations about Joseph «Cayouette».]

samedi 13 décembre 2008

L’espagnol ou le portuguais?

Les registres de la paroisse St-Joseph de Deschambault pour le 1er décembre 1817 font état de l’acte de sépulture suivant :

«Aujourd’hui premier décembre mil huit cent dix sept, nous prêtre soussigné avons inhumé dans le cimetière le corps du fis anonyme de Michel Rodrigue dit L’Espagnol journalier domicilié en cette paroisse, et de Judith Groleau son épouse légitime, décédé le vingt-sept novembre au soir peu de temps après sa naissance et son ondoyement. Furent présents Édouard Mathe soussigné et Augustin Saincennes qui a déclaré ne savoir signer.
Edouard Mathe Th Moll ptre
».

Dans ce cas-ci, le surnom a une signification généalogique en dépit du fait qu’il semble erroné : les Rodrigue du Québec ont comme ancêtre commun, Jean Rodrigue, fils de Jean et de Suzanne Lacroix de la paroisse Saint-Jean de Lisbonne au Portugal. Ce dernier a épousé, le 28 octobre 1671, à Québec Anne Roy. [Source : Michel Langlois, Dictionnaire biographique des ancêtres québécois, Tome IV, p. 280].


[Summary :

The church record for the burying of a man with a «dit name» in Deschambault, Québec.]


Mise à jour en date du 14 décembre 2008

La consultation du site de l’Association des familles Rodrigue, inc permet notamment d’apprendre que les Rodrigue du Québec ont identifié cinq ancêtres dont trois sont d’origine portugaise et deux d’origine espagnole. Un autre Rodrigue d’origine portugaise a vécu au Québec sans y laisser de descendants.

Dans le cas mentionné dans le message d’hier, il s’agit d’un des descendants de Pierre Rodrigues dont les parents sont de Tolède en Espagne et qui a épousé Marie-Louise Perron à Deschambault le 28 avril 1749.

Le surnom mentionné dans l’acte facilite la confection de son ascendance directe [ce que nous aurions du faire pour éviter notre méprise]; il serait intéressant de savoir si d’autres actes des registres de l’état civil permettent de faire de même avec des descendants d’origine portugaise.

Nos remerciements à Carole Veillette pour avoir porté ces informations à notre attention.

vendredi 12 décembre 2008

Le port de deux scapulaires ne l’a pas sauvé de la noyade

Les registres de la paroisse de Rivière Ouelle pour le 3 juin 1878 font état de l’acte de sépulture suivant :

«S. 20. Un inconnu noyé.

Le trois juin mil huit cent soixante dix-huit, nous prêtre curé soussigné, en vertu d’un warrant du coroner, ci-annexé en date de ce jour, avons inhumé dans le cimetière de cette paroisse le corps d’un homme inconnu trouvé noyé dans cette paroisse, portant sur lui deux scapulaire prouvant qu’il était catholique. Présent à l’inhumation Magloire Loboissonnière Rene Berube Eloi Dion et François Richard qui n’ont su signer.
J.F. Dion ptre
».

Une note marginale vraisemblablement rédigée à une date postérieure par une autre personne que l’officiant se lit comme suit : «(Lachance de S. Jean I.O.) (33 ans)».

Noter que porter un scapulaire pour un laïc serait une protection de la Vierge Marie, et cela assurerait à la personne de ne pas mourir en état de péché mortel et d'aller rapidement au paradis.


[Summary :

The church record for the burying a drowned man bearing two scapulars in Rivière Ouelle, Québec.]

jeudi 11 décembre 2008

Une différence entre la copie civile et la copie religieuse d’un acte de baptême nul

Les registres de la paroisse de St-Arsène pour le 16 mai 1859 font état d’un acte de baptême nul. Curieusement, le texte de la copie civile et celui de la copie religieuse diffèrent.

Le texte de la copie civile se lit comme suit :

«B. 41

Le seize mai mil huit cent cinquante neuf nous prêtre soussigné avons baptisé Marie Victoire
».
La copie religieuse du registre se lit comme suit :

«B. 41 Marie-Victoire

Le seize mai mil huit cent cinquante neuf nous prêtre soussigné avons baptisé Marie Victoire née le même jour du légitime mariage de
».
Comme cet acte de baptême n’est pas repris plus tard dans ce registre, le patronyme de cette fille ne nous sera jamais connu. Il faut rappeler que de tels actes nuls ne figurent pas dans les index et que seule une lecture attentive des registres permet de les trouver.


[Summay :

The church record’s draft for the baptism of a girl in St-Arsène, Québec.]

mercredi 10 décembre 2008

La translation des cendres de l’ancien curé de St-Michel

Les registres de la paroisse St-Michel de Bellechasse pour le 8 mai 1860 font état de l’acte suivant :

«S. Translation des cendres de feu Mr N. C. Fortier

Ce huit mai mil huit cent soixante par nous sousigné, Prêtre du Séminaire de Québec ont été bénites les cendres de feu Mr Narcisse Charles Fortier, ancien curé de cette paroisse, après leur translation de l’ancienne église dans la nouvelle. Sa tombe a été déposée dans une voute, au milieu du sanctuaire, au bas des degrés de l’autel, en présence des messieurs Pascal Pouliot, David Martineau et soussignés, Curés du diocèse et autres.
J.D. Déziel ptre curé de Levis L. Pouliot Ptre curé St-Gervais Alph Leclerc ptre ?? ptre curé de St-Louis de Kamouraska L.L. Belisle ptre curé de ? L.A. Proulx p curé de St-Valier Fran Caron ptre D. Martineau ptre curé de St-Charles F. Morin curé de St. Pierre C.V. Dion ptre curé de St-Modeste E. Bonneau ptre curé de St-Laurent F.X. Campagna pt [illisible] P. ? ptre curé de St-Romuald Ant. Campeau ptre curé de Beaumont F ? ptre F.J.O. Audet ptre Fx. Roy ptre Cym. Tanguay ptre J. Bonenfant ptre J.F. Baillargé ptre

Commentaires :

- l’acte est identifié dans la marge comme un acte de sépulture, ce qui, strictu sensu, est inexact;
- une belle illustration de ce que les registres de l’état civil servent parfois à refléter certains moments de la vie d’une paroisse.
[Summary :

The church record fort the translation of the ashes of a former parish priest in St-Michel, Québec.]

mardi 9 décembre 2008

François-Amable «Cayouette»

François-Amable «Cayouette» est né, le 12 avril 1783, dans la paroisse St-Louis de Kamouraska, du mariage de François-Xavier «Cayouette» et de Marie-Catherine Tardif; de fait, il s’agit de leur premier enfant et garçon :

«Lan mil sept cent quatre vingt trois le douze du mois davril par nous pr sousigné a été baptisé francois amable né de ce matin fils du legitime mariage de francois caillouette et de marie tardie son épouse le parin a été estienne tardie et la mareine marie moreau femme de jean bapt beaulieu lesquelles ont suivant lord
estienne tardif Fran Cois Coilloite Trutault pr
».
Le 4 janvier 1807, il épouse Élisabeth Chevalier dans la paroisse Notre-Dame de Québec.

Le 29 mai 18813, il a été blessé et fait prisonnier à la bataille de Sacket’s Harbor (New York; Jefferson County). Il est décédé peu après de ses blessures. [Source : Le Spectateur canadien, 9 décembre 1813]

Nos remerciements à Luc Racine pour avoir porté cet extrait de journal à notre attention.


[Summary :

The informations about François-Amable «Cayouette».]

lundi 8 décembre 2008

Des points «Air Miles» avec votre formation?

Le Bureau québécois d'attestation de compétence en généalogie (BQACG; Bureau) a fait connaître les modalités de la nouvelle approche pour l’attestation des compétences sous le titre La compétence en généalogie et les généalogistes; ce document est daté du 10 novembre 2008.

Cette approche s’appuie sur le processus de formation continue du généalogiste. Ce nouveau processus met l'accent à la fois sur l'acquisition de connaissance et sur l'évaluation de celles-ci. Il exige la collaboration des sociétés de généalogie et des généalogistes tout en valorisant les publications, la communication ainsi que le développement du milieu généalogique.

Un dossier qui date d’avant la création du Bureau en 1990

- durant cette période, le Bureau a cherché et cherche encore à positionner correctement ce dossier; il y a là matière à s’interroger sur les raisons qui peuvent expliquer cette situation anormale
- avec du recul, les éléments suivants peuvent être mis de l’avant :
- une incapacité du Bureau de se limiter à son rôle premier et de se doter d’une expertise et d’instruments pour l’assumer pleinement
- un besoin tout à fait légitime et viscéral du Bureau de voir ses membres reconnus
- au plan de la formation, une tendance à s’attribuer des responsabilités qui ne sont pas les siennes, ce qui a constamment été à l’origine de relations malaisées avec les sociétés de généalogie.
Dans sa dernière facture mise en ligne, ce dossier reflète la plupart des points mentionnés plus haut :

- d’emblée, ce qui étonne le plus et en même temps en constitue la plus grande faiblesse réside dans la partie congrue dévolue à la vérification des compétences; comme il s’agit de la mission première du Bureau et de la raison pour laquelle ce dernier a été mis sur pied, les chercheurs auraient été en droit de s’attendre à ce que le tout porte principalement sur cet aspect
- pour le reste et comme il est mal aiguillé au départ, son économie générale est à l’avenant
- entre autres choses, le partage des responsabilités évoqué entre le Bureau et les sociétés au plan de la formation ne tient pas la route; sur ce plan, ce projet présente plusieurs similitudes avec celui que nous avions commenté dans un message daté du 26 juillet 2007
- avoir recours à une méthode d’allocation de points dans un processus constitue une opération risquée et sujette avec raison à discussion [on aura compris que le titre du présent message origine de là] : sur quoi fonder la pondération, le poids relatif des blocs ou d’un élément au regard d’un autre… ?
- avec une telle façon de procéder une attention particulière s’impose dans le but d’éviter le danger d’additionner des pommes et des oranges; à titre d’exemple : le fait d’être membre d’une société, de signer le code de déontologie, d’assister à un atelier de formation, de faire du bénévolat… ou d’être nommé généalogiste émérite vaut 1 point! Des explications s’imposent…
- un autre exemple encore plus étonnant : un formateur qui aurait conçu un atelier de formation sur la paléographie se verrait attribuer 10 points alors que tout chercheur qui y assisterait en aurait 15 !!?? Cherchez l’erreur
- il est prévu d’effectuer la vérification des compétences par un examen disponible sur Internet et dont la correction serait automatisée! Pour les aspects pédagogiques, une telle façon de faire nécessite des expertises particulières pour en fonder la crédibilité et la confidentialité. De plus, y voir là une façon de réduire les coûts relève de la pensée magique
- la prise en compte des activités de bénévolat dans un tel dossier semblerait constituer une première mondiale à ce chapitre; au fait, s’agit-il là d’une bonne idée dans ce contexte? Rien n’est moins sûr
- un des effets secondaires de la mise en place de cette approche serait de classer les généalogistes selon une gradation de compétences; une telle distinction dans la quête de la «sagesse généalogique» [sont-ce les sept paliers de la sagesse ?] n’existait pas formellement avant; une des classes regrouperait des «généalogistes en herbe»! Doit-on comprendre par là que d’aucuns pourraient décrire ces derniers comme broutant au milieu du vert pré de la généalogie? ou encore ruminant leurs connaissances acquises?
- jusqu’ici, les généalogistes émérites ont été nommés ou acceptés tel quel par le Bureau; avec cette réforme, ils pourraient être reconnus par le Bureau après évaluation. Tantôt, devra-t-on faire une distinction parmi ces généalogistes émérites entre les nommés, les agréés et les reconnus? Sur ce même point et comme le Bureau a jusqu’ici nommé 61 généalogistes émérites, soit davantage que les 59 généalogistes agréés, le nom de ce dernier devrait peut-être être modifié pour refléter cette situation
- la mise en place de la réforme nécessiterait la tenue et la mise à jour de nombreux dossiers par un registraire; cela se entraînera notamment pour les sociétés la création de listes particulières et spécifiques; sur cet aspect, le fardeau devra être assumé par les sociétés qui s’en seraient sûrement passé. De plus, une question éthique se pose ici
- …

Bref, force est de constater que ce dossier du Bureau demeure toujours mal positionné et de nombreuses ficelles restent à être attachées. Dommage…


[Summary :

Some comments on the latest version of a document on skills accreditation by the BQACG in Québec.]

dimanche 7 décembre 2008

Mort gelé sur sa traîne

Les registres de la paroisse St-Antoine de Pades de Longueuil pour le 3 mars 1757 font état de l’acte de sépulture suivant :

«S. 11. de Joseph Lavallée

L’an de N. S. mil sept cent cinquante et sept et le troisième de mars a été inhumé dans le cimetière de cette paroisse le corps de défunct Joseph Lavallé né dans l’isle d’Orléans domestique chartier du Sr Garnier commis au magasin du roi trouvé mort dans sa traine en revenant de Chambly à Montréal gelé sans qu’il ayt paru d’autre cause de sa mort sur son corps que le froid, en présence d’Antoine Benoist et de Joseph Deshotels qui ne signent.
J. Isambart p.c de Longueuil
».

Noter la graphie de certains des patronymes.


[Summary :

The church record for the burying of a man died from the cold in Longueuil, Québec.]

samedi 6 décembre 2008

Un canadien noyé inhumé à St-Augustin

Les registres de la paroisse de St-Augustin de Desmaures pour le 5 juin 1819 font état de l’acte de sépulture suivant :

«Sépul. Canadien noyé

Le cinq juin mil huit cent dix neuf par moi prêtre soussigné a été inhumé dans le Cimetière de Saint-Augustin le corps d’un Canadien, catholique romain, noyé depuis plusieurs jours, de l’âge d’environ quarante ans, trouvé flottant sur le fleuve & conduit sur le rivage, à la rivière du Cap Rouge, par les gens d’une chaloupe de Draveurs, le quatre du courant, comme il paraît par le certificat & procès verbal de Louis Gaboury lieutenant de milice, signé de Jacques & Ignace Gaboury témoins , du quatre du courant. Présents à la sépulture Romain Valière, Ignace Gaboury, Charles Rajot ?, Jacques Rocheron ? plusieurs autres dont les deux premiers ont signé & les autres ont déclaré ne le savoir.
Romain Valliere Ignace Gabourit A. Lefrançois ptre
».
Quelques éléments du texte de cet acte font écho au contexte du fleuve et à cette époque.


[Summary :

The church record for the burying of a drowned man in St-Augustin, Québec.]

vendredi 5 décembre 2008

Une autre réhabilitation d’un mariage célébré aux États-Unis

Les registres de la paroisse de St-Philippe de Néri font état pour le 6 février 1894 des informations suivantes :

«Réhabilitation du mariage de Jules Dionne et Léa Dionne

Le six de février mil huit cent quatre vingt quatorze par devant moi curé soussigné se sont présentés Jules Dionne cultivateur fils de Bruno Dionne cultivateur de St-Bruno et de Hermine Thériault d’une part et Léa Dionne fille majeure de Paul Dionne journalier et de Mathilde Paradis de cette paroisse lesquels ont déclaré avoir déjà contracté ensemble mariage le huit octobre mil huit cent quatre vingt neuf à Lippine New Hampshire Etats-Unis mais que le dit mariage étant trouvé nul par suite d’un empêchement dirimant de consanguinité du trois au quatre qui a été découvert plus tard ils ont obtenu de Monseigneur O. H. Harnois vicaire général le cinq février dispense du dit empêchement et désirent faire réhabiliter leur mariage . Nous curé soussigné n’ayant découvert aucun autre empêchement, vu aussi la dispense de trois bans accordée par le dit Monseigneur avons reçu leur mutuel consentement de mariage en présence de Louis Lebrun et de Paul Dionne qui n’ont su signer lecture faite.
A. Boissinot ptre
».
Un autre exemple d’un couple qui s’est marié aux Etats-Unis et qui est revenu au Québec. Noter que les deux portent le même patronyme.



[Summary :

The church record for the rehabilitation of a marriage in the United States.]

jeudi 4 décembre 2008

Marie-Catherine Tardif, la seconde épouse de François-Xavier «Cayouette»

Après seulement cent vingt-sept jours soit quatre mois et neuf jours de veuvage, François-Xavier «Cayouette» se marie de nouveau Kamouraska le 1er juillet 1882 avec Marie-Catherine Tardif.

Les registres de la paroisse St-Louis de Kamouraska en font état :

«L'an mil sept cents quatre-vingt-deux le premier du mois de juillet après avoir publié trois bancs de mariage aux prosne des messes paroissiales de cette église pendant deux dimanches et une fêste consécutif entre françois caillouet veuf de défunte marie joseph chamberlang negt de cette paroisse d'une part et de marie catherine tardie fille d'estienne tardie et de marie catherine nadeau ses père et mère aussi de cette paroisse d'autre part et ne sétant trouvé aucun empechement de mariage j'ai moi pr curé de cette paroisse ait rescu leurs mutuelle consentement de mariage et leurs ait donnée la bénédiction nuptialle avec toutes les ceremonie accoutumée par notre mère la ste église en présence de MM jean bapt cureux estienne tardie alexandre roy capt ignace roy tout parent amy qui ont suivant lord.
jean v de chamblaint j b Cureux francois Coilloyte [tréma sur le y] estienne tardif ignace roy allexandre roy Trutault, ptre
».
Sa seconde épouse est née dans cette même paroisse de Kamouraska, le 8 octobre 1765 :

«Lan mil sept cents soixante et cinq le premier de novembre par nous prestre soussigné ont eté supplé les ceremonies de bapteme a marie catehine né du huit d'octobre fille du legitime mariage de estienne tardie et de marie catherine nadeau son épouse le parain a été gabriel nadeau et la mareine marie judith dumont lesquels ont declaré ne scavoir écrire de ce enqui suivant lord
estienne tardif Trutault ptre
»
L’acte de sépulture de cette dernière n’a pas été retrouvé.


[Summary :

The information about the second wife of François-Xavier «Cayouette» in Kamouraska, Québec.]

mercredi 3 décembre 2008

La reprise d’une inhumation

Les registres de la paroisse St-Bruno de Montarville pour le 20 mai 1907 font état d’un acte nul de sépulture dont seules les quatre premières lignes ont été rayées :


«S. 7 Priscille Lacombe vve Frs Meunier

Le vingt mai, mil neuf cent sept, nous curé prêtre soussigné, avons inhumé dans le cimetière de cette paroisse, le corps de Priscille Lacombe, veuve de François Meunier, décédée en cette paroisse le dix huit de ce mois, à l’âge de quatre vingt six ans. Étaient présents Georges Lavoie, S. Meunier et autres lesquels ont signé avec nous. Lecture faite.
George Lavoie S. Meunier C. Guertin N.H.
Lavoie Ephrem Huette Lucien Caille Frederic Huet J.L.A. Sauriol ptre curé».

Une inscription dans la marge indique :

«Inhumation à Chambly J.L.A. Sauriol ptre Curé».


Effectivement, les registres de la paroisse St-Joseph de Chambly pour le 20 mai 1907 font état de l’acte de sépulture suivant :

«S. 20 Priscille Lacombe

Le vingt mai mil neuf cent sept, nous, vicaire soussigné, avons inhumé dans le cimetière de cette paroisse, le corps de Priscille Lacombe, veuve de François Stanislas Meunier, en son vivant cultivateur, décédée l’avant-veille, sur la paroisse de St-Bruno, à l’âge de quatre-vingt six ans. Étaient présents son fils Stanislas Meunier, marchand à Maisonneuve, Montréal, soussigné, et Georges Lavoie, gendre de la défunte, soussigné ainsi que plusieurs autres parents et amis. Lecture faite.
S. Meunier George Lavoie A. L Marsolais vicaire
».

Commentaires :

- comme des témoins ont signé à chaque fois et que deux d’entre eux l’ont fait au bas des deux actes, on peut s’interroger sur la façon de décider d’inhumer le corps dans une autre paroisse;
- noter que l’officiant de Chambly précise dans son acte les liens de parenté des deux signataires avec la défunte.


[Summary :

The church record for the burying of a lady in Chambly, Québec.]

mardi 2 décembre 2008

Le traitement du français sur le site Ancestry.ca

Le site payant Ancestry.ca offre à l’internaute le choix entre une version anglaise et une version française. Le tout se concrétise en cliquant sur la rubrique English ou Français disponible sur la page d’accueil.

Par ailleurs et avec surprise, le contenu qui s’affiche à l’écran diffère alors d’une version à l’autre! Sur la version anglaise, les Resources of Interest for Canadian researchers comptent 16 rubriques contre 10 pour son équivalent français. Si l’on exclue deux ressources relatives au Royaume Uni et aux Etats-Unis, il reste quatre ressources annoncées de plus en anglais qu’en français.

Ces quatre collections concernent les recensements du Canada de 1851 et 1891, et des collections sur les Ontario Marriage Records et les Ontario Death Records.

De quelle façon les propriétaires de ce site peuvent-ils expliquer cette discrimination flagrante pour les internautes français? À l’évidence, une correction et une mise à jour s’imposent sur ce plan.


[Summary :

Some differences between the French and English version of the website Ancestry.ca.]

lundi 1 décembre 2008

Le rétablissement des registres de St-Eustache pour l’année 1837

Les événements de 1837 ont eu des conséquences importantes pour la population. Sur un plan plus spécifique, il en a été de même pour le registre de l’état civil de cette paroisse comme en font état ces informations mentionnées en début d’année :
«Copie de la Requete et de la reponse autorisant a faire un relevé des actes faits dans l’année 1837. La minute en annexée au commencement de l’année susdite. Aux Honorables Juges s de la Cour du Banc du Roi du District de Montreal L’humble requête de Messire Jacques Paquin curé de la Paroisse de St Eustache de la Rivière du Chêne dans le District de Montreal susdit. Lequel expose très humblement à vos honneurs que lors de l’incendie de l’église de la sacristie et du presbitère de la dite paroisse qui a eu lieu jeudi le quatorze du mois de décembre courant le registre constatant les décès, baptemes et mariages depuis le premier janvier mil huit cent trente sept jusquau dit jour quatorze décembre courant, aussi trouvé incendié, en sorte qu’il est impossible actuellement de pouvoir constater les dits decès, baptêmes et mariages. C’est pour quoi votre dit suppléant dans la vue de remedier autant que faire ce pourra à cet inconvenient grave, devoir et conclus à être autorisé par vos honneurs à rappeller devant lui les parties concernés aux dits actes ou les temoins devant lesquels ils se sont passés, autant qu’il lui sera possible de faire laquelle déclaration desquelles dites parties et temoins faire par écrit et redigée par votre suppliant ce qui vaudra aux dits actes, et vous feras justice. Montreal, ce 20 decembre 1837. (Signé) J. Paquin Ptre. Réponse des Juges. En considération des faits allégués en la présente Requete nous Juges de la Cour du Banc du Roi pour le District de Montreal soussignés authorisons messire Jacques Paquin Prêtre curé de la Paroisse de St Eustache de rappeller devant lui les parties interessés et temoins aux différens actes de baptêmes, mariages et sepultures faits dans la dite paroisse et porter aux registres dicelle, pendant la présente année afin par leur declaration ? signée et approuvé par le dit curé de retablir en autant que possible les dits actes pour servir et valoir ce que de droit. A Montréal ce 26eme jour de décembre l’an 1837. (Signé) F. Reid Juge en chef B.R. George Pyke J.B.R. Sam Gagle J.B.R. Pour vraie et litterale copie St-Eustache ce 27e jour de janvier 1839. J. Paquin Ptre».
Commentaires :
- il y a lieu de noter que la copie civile des registres diffère de la copie religieuse; dans la première, les actes sont classés par date et numérotés ce qui n’est pas le cas de la copie religieuse; - à la fin de cette année, le curé indique qu’il y a eu 170 baptêmes, 74 sépultures et 14 mariages; les chiffres correspondants pour l’année 1836 et 1838 sont plus élevés; les mesures prises pour assurer le succès de l’opération sont importantes comme l’indique le curé dans une note intitulée «Observation sur les actes de l’année 1837», datée du 14 mai 1839 et placée à la fin du registre; plusieurs invitations ont été faites aux prônes des messes et le curé a «…été de maison en maison» demander la même chose. Ce qui fait dite au curé que s’il manque un acte «…les gens ne doivent s’en prendre qu’à leur négligence»; - en dépit de cela, il y a fort à parier que les registres sont incomplets pour cette année.
[Summary : Some observations on the church records for the parish of St-Eustache, Québec, for 1837.]

Ajout le 5 février 2021 :
Voir le billet publié le 5 février 2021 sous le titre Les registres de Saint-Eustache pour les années 1834 à 1836.