mardi 31 mars 2009

Décédée et inhumée à quelle date?

Les registres de la paroisse Saint-Germain de Rimouski pour l’année 1756 font état de l’acte de sépulture suivant :

«Sep Marie Jeanne Moreau

L’an mil sept cent cinquante six dans le courant du mois de novembre est décédée en cette paroisse st germain a rimousquy Marie jeanne maurau femme de Michjel Dutramble agée d’environ cinquante ans habitante de cette paroisse n’ayant pas pu recevoirles sacremens pour être morte subitement, son corps a été inhumé avec les ceremonies ordinaires et accoutumées dans le cimetiere de cette paroisse le lendemain de son déces en foy de quoy j’ai signé le jour et an que dessus
frere ambroise Recollet pretre Missionnaire
».
La lecture de cet acte fait ressortir que le jour du décès et, par voie de conséquence, celui de l’inhumation ne sont pas précisés; de même, il nous est impossible de connaître la date de la signature de l’acte.

Cette situation est d’autant plus nébuleuse lorsqu’on constate que cet acte de sépulture est inséré entre un acte de mariage daté du 5 janvier et un autre acte de sépulture daté du 20 janvier 1756.

Ces éléments suggèrent qu’il y a là une erreur de datation. Les événements font vraisemblablement référence au mois de novembre 1755. Par ailleurs, le mystère demeure toujours quant au jour du mois.


[Summary :

The church record for the burying of a woman in Rimouski, Québec.]

lundi 30 mars 2009

Ondoyée deux fois?

Les registres de la paroisse St-Chrysostôme d’Arnprior en Ontario pour le 10 août 1892 font état de l’acte de baptême suivant :

«B. 49 Caroline Turcotte

Le dix août, mil huit cent quatre vingt douze, nous soussigné curé de cette paroisse avons ondoyé Caroline, née ce matin et déjà ondoyée par Caroline Proulx, fille légitime de Philias Turcotte, et de Sophie Désormiers de cette paroisse. La marraine a été Caroline Désormiers, épouse de Narcisse Proulx qui ainsi que le père n’a pu signer avec nous.
A Chaine
».
L’acte suivant daté du 11 août 1892 fait état de la sépulture de cette fille «…décédée hier en cette paroisse, âgée de quelques heures.».

En dépit du libellé de l’acte, nous sommes d’avis que cette fille a été baptisée et non ondoyée à deux reprises. Les indices qui militent en ce sens : la mention du prénom de l’enfant [absent lors d’un ondoiement] et celle de sa marraine. Par ailleurs, noter l’absence de parrain.


[Summary :

The church record for the baptism of a girl in Arnprior, Ontario.]

dimanche 29 mars 2009

Gilles Joseph Caillouet

Il est né en Louisiane (St-James Parish), le 25 février 1788 et a été baptisé le 9 mars.

Le 14 novembre 1808, il se maria au même endroit avec Marie-Céleste Thibodeaux (fille de Jean Charles Thibodaux et de Marie Landry. Cette dernière était née à St-James Parish (Louisiane), le 24 janvier 1790 et baptisée le 24. Elle décédera à Convent (Louisiane; St-James Parish; St-Michel), le 27 octobre 1835 et sera inhumée le 28 à l'âge de 44 ans et 8 mois).

Il décèdera à Convent, le 10 juin 1834 et sera inhumé le 11 à l'âge de 45 ans et 3 mois.

[Summary :

The information about Gilles Joseph Caillouet.]

samedi 28 mars 2009

Place aux fournaises

Les registres de la paroisse St-Pierre les Becquets pour le 17 août 1883 font état de l’acte suivant :

«Translation des corps dans l’église.

Les dix sept août mil huit cent quatre-vingt-trois, vû la permission donnée par Son Honneur le Juge Bourgeois résidant aux Trois-Rivières, en date du treize juillet dernier, de relever quelques corps déposés dans l’église de cette paroisse parce qu’il avait paru à propos de creuser un canal sous l’église et d’y préparer une place pour mettre des fournaises, quinze corps ont été relevés des endroits où ils se trouvaient et déposés sous le banc d’œuvre. Un de ces corps a été reconnu pour être le corps de Lubin Rousseau Marchand de cette paroisse et un autre pour être le corps de Pierre Nolasque Chailliez Bourgeois de cette paroisse et les autres n’ont pu être reconnus. Furent présents Ernest Dion et Alfred Paquin qui ont signé avec nous.
Ernest Dion Alfred Paquin Chs G. Garceau ptre curé
».


[The church record for the translation of fifteen corpses in St-Pierre les Becquets, Québec.]

vendredi 27 mars 2009

La personne la plus âgée de la paroisse de Saint-Pierre les Becquets est inhumée

Les registres de la paroisse Saint-Pierre les Becquets pour le 16 avril 1900 font état de l’acte de sépulture suivant :

«S. 17 Marguerite Perenne de Moras

Le seize avril mil neuf cent nous prêtre curé soussigné, avons inhumé dans le cimetière de cette paroisse le corps de Marguerite Perenne de Moras, décédée le onze du courant à l’âge de quatre vingt douze ans (étant la personne la plus âgée de la paroisse) épouse en seconde noce de feu Édouard Gagnon, de cette paroisse. Présent à l’inhumation : Zéphirin Perrault et Napoléon Gagnon ses fils, ainsi que plusieurs autres parents et amis soussignés avec nous. Lecture faite.
Zéphirin Perrault Napoléon Gagnon ? Méthot md Jos Lavallée np Edmond Lavigne Albert Lavigne Joseph Lavigne Alphonse Lavigne P.A. Gouin ptre curé
».

La mention de ce fait illustre à sa manière que, dans une paroisse, le curé «connaît son monde» et qu’il est près d’eux.


[Summary :

The church record for the burying of the oldest woman in Saint-Pierre les Becquets, Québec.]

jeudi 26 mars 2009

Une indication précieuse pour le chercheur

Les registres de la paroisse St-Chrysostôme d’Arnprior en Ontario font état pour le 11 juin 1872 de l’acte de mariage suivant :

«M. 15 Joseph Dion & Adèle Chabotte

Le onze juin mil huit cent soixante et douze après la publication de un ban, dispense des deux autres ayant été accordée par nous prêtre en vertu des pouvoirs reçus de Monseigneur Guigues évêque d’Ottawa) entre Joseph Dion (19 ans) d’Arnprior fils de Pierre Dion et de Geneviève Ouellet de l’Isle Verte d’une part; et Adèle Chabotte (21 ans) d’Arnprior fille de François Chabotte et de Marie Lachapelle d’Arnprior d’autre part; ne s’étant rencontré aucun empêchement avons reçu leur mutuel consentement et leur avons donné la bénédiction nuptiale en présence de Francois Chabotte et de Hilaire Lauzon
Bourcier ? ptre
».
Une courte note rédigée d’une autre écriture et placée dans la marge près du patronyme de l’époux se lit comme suit : «called "young"». Il s’agit là d’une indication précieuse sur la mutation phonétique d’un patronyme; retrouver une telle information dans un registre de l’état civil n’est pas très courant.

Les chercheurs devront en tenir compte à l’avenir dans leurs recherches et leurs vérifications sur cette famille.


[Summary :

The church record for the marriage in Arnprior, Ontario.]

mercredi 25 mars 2009

Marie-Marthe Caillouette

Les registres de Bonaventure font état pour le 10 décembre 1809 de son acte de baptême :

«Le Dix Decembre de lan mil huit cent neuf, je Pretre Sousigné ai baptisé Marie la fille legitime de Joseph Calouet et de Elisabeth Robichau. Le parain est Nicholas la mareine Ursule Calouet qui ont declaré ne scavoir signer.
H.J. Fitzsimmons ptre
».
Noter le patronyme «Calouet» et le fait que cet acte de baptême de cette fille n'indique pas la date de sa naissance. Le 7 janvier 1833, elle se marie à Bonaventure avec Félix Bernard, veuf d’Angèle Bujold et fils de Jean Bernard et de Marie-Osite Babin.

Elle sera inhumée dans ce même lieu le 25 mai 1874 à l’âge de 67 ans et 5 mois :

«Le vingt cinq mai mil huit cent soixante quatorze, Nous Prêtre sousigné, curé de cette paroisse, avons inhumé dans le cimetière de cette paroisse le corps de Marie Caillouette, épouse de Felix Bernard, décédée l'avant veille en cette paroisse, âgée de soixante sept ans. Présents Ambroise Gauthier et Jean Pierre Arsenault soussignés avec nous.
J.P. Arsenault Ambroise Gauthier P.N. Thivierge Ptre
».
[Summary :

The information about Marie-Marthe Caillouette.]

mardi 24 mars 2009

Un absent par rapport au gros vent

Les registres de la paroisse de St-Michel de Bellechasse pour le 18 juin 1764 font état de l’acte de mariage suivant :

«M 25 pierre laBonté et geneviève pouliot

L’an mil sept cent soixante et quatre le dix huit de juin après la publication de trois bans faite au prône de la messe paroissiale par trois dimanches consecutifs ne setant découvert aucun empechement de mariage tant d’une part que de l’autre part comme il parait par le certificat de monsieur Desgly curé de st. Pierre et de st laurent en Lisle dorleans entre pierre la Bonté veuf de marguerite Bissonnette de cette paroisse d’une part, et genevieve pouliot fille de innocent pouliot et de jeanne izabel ses pere et mere de la paroisse de st. laurent d’autre part, nous soussigné prêtre Recolet et missionaire de st michel apres avoir pris leur consentement mutuel par parole de present leur avons donné la bénédiction nuptiale selon le rit de la sainte Eglise Romaine en présence de michel Lefevre beaupere de l’époux, de francois laBonté frère et de noel simard beaufrere et du coté de lepouse, le pere étant absent n’ayant pu traverser par rapport au gros vent de andré lacroix pere ami de l’épouse, de jean lacroix fils et de pierre forgues tous les deux cousins de l’épouse et de plusieurs autres tant parents qu’amis soit du coté de l’époux que de celui de l’épouse, ceux qui sçavent signer ont signés avec nous l’époux et l’épouse ont déclaré ne sçavoir signer de ce enquis
marie pouliot isabelle lacroix f Emmanuel ? recolet
».

De tout temps, le fleuve Saint-Laurent a permis les échanges et les relations entre les résidents des deux rives. Parfois, les conditions climatiques y faisaient parfois obstacle comme dans le cas présent.

Noter que les deux seules personnes qui ont signé outre l’officiant sont des femmes.


[Summary :

The church record for a marriage in St-Michel de Bellechasse, Québec.]

lundi 23 mars 2009

Un cadavre en piteux état

Les registres de la paroisse de St-Michel de Bellechasse font état du document suivant daté du 5 septembre 1761 :

«Lan mil sept cents soixante un le cinq septembre sur les cinq heures et deux du soir sur la connaissance que nousa donné le nommé francois lamontagne dund cadavre qui a ete trouvé sur la greve proche la pesche de jean pilote a haute mer je me suis transporté en presence du capitaine fortin jean pilote antoine goupy francois lamointagne pierre lamontagne jean francois paquet ou etant rendu sur la grève avons visité le dit cadavre avons trouvé apres lavoir visité une figure humaine sans vetement un bras mangé les cuisse mangé le visage defiguré que nous avons enterré proche du dit endroit ou il a eté trouvé apres en avoir averty monsieur De Leizi et monsieur miaulot ? officiers duroy dans la dite paroisse quy etait absent etant allé a la riviere du sud en foy de quoy nous avons dressé le present pour valoir et servir sy besoin est fait a st michel le jour et an susdit.
Louis Marie Fortin cp jean pilote francois bacquet f. Loüis Demers ptre
».
Noter que ce document ne constitue pas un acte de sépulture comme tel. Il s’agit plutôt d’un procès verbal signé faisant état de la découverte du cadavre d’une personne inconnue. À souligner que les restes furent enterrés sur place et non dans le cimetière de la paroisse.


[Summary :

The record for the burying of an unknown person drowned in St-Michel de Bellechasse, Québec.]

dimanche 22 mars 2009

Décédée lors du siège de Québec

Les registres de la paroisse St-Joseph de la Pointe de Lévy de Lauzon pour le 15 juillet 1765 font état de l’acte de sépulture suivant :
« 32 Sepult genev bouffard

Le quinze juillet mil sept cent soixante et cinq, a été inhumé genevieve bouffard agée d’environ soixante et quinze ans, décédée en mil sept cent cinquante neuf pendant le siège. etaient présents pierre et jean baptiste maboeuf
Ch Youville Dupon ptre
».

Comme l’acte est rédigé six ans après le décès, il s’agit plutôt d’une translation du corps qui avait été inhumé au cours de l’été 1759. On peut s’interroger sur les raisons de rédiger un acte après une période de temps aussi longue. Par ailleurs, il est impossible de connaître la date de ce décès.

[Summary :

The church record for the burying of a woman died in Lauzon, Québec.]

samedi 21 mars 2009

Un marin est inhumé à St-Michel de Bellechasse

Les registres de la paroisse Saint-Michel de Bellechasse pour le 20 mai 1756 font état de l’acte de sépulture suivant :

«463 Inhum de François matelot

Le vingt may mil sept cent cinquante six par nous soussigné prètre cour de St-Michel a ete inhume dans le cimetiere de cette paroisse un nommé françois matelot de la fregatte la Sirenne decedé depuis deux jours a bord de ladite fregatte apres avoir recu les sacrements la dite inhumation faite en presence du Reverend Pere aumonier ? Pierre Baquet Joseph queret et autres qui ont declares ne scavoir signer de ce enquit. Le Reverend pere aumonier n’a pas pu signer.
Chaufous ptre

Cette frégate devait être au service du roi et de taille assez importante pour justifier la présence d’un aumônier à bord. Cette paroisse bordant le fleuve a fait en sorte que le corps de ce matelot a été inhumé dans un cimetière et non jeté à la mer.


[Summary :

The church record for the burying of a sailor died on board a frigate in St-Michel de Bellechasse, Québec.]

vendredi 20 mars 2009

Née sur la route ?

Les registres de la paroisse St-Louis de Lotbinière pour le 30 novembre 1810 font état de l’acte de baptême suivant :

«B. Marie Lemai

Le trente novembre mil huit cent dix par nous prêtre soussigné curé de Lotbinière et de saint Jean Deschaillons a été baptisée Marie née d’hier sur les quatre heures du soir fille légitime d’Amroise Lemai cultivateur de ce lieu sur la route qui descent de Saint Eustache et de Marguerite Landry son le parain a été Augustin Beaudet dit Du Cap aussi cultivateur de ce lieu et la marraine Marguerite Bellisle femme de George Lemai aussi cultivateur de ce lieu au village de Saint-Eustache qui ne scavent signer ainsi que le pere de ce requis suivant l’ordonnance.
Landriaux ptre
».

Une première lecture de cet acte nous avait fait croire que cette fille était née sur la route. Un examen attentif montre qu’il s’agit plutôt de la localisation de la terre de ses parents : une information peu fréquente dans un acte de l’état civil. En effet, une naissance lors d’un déplacement aurait fourni une occasion rêvée pour ondoyer l’enfant.

Sur un autre plan, à quoi correspond l’expression «quatre heures du soir»?


[Summary :

The church record for a girl baptised in Lotbinière, Québec.]

jeudi 19 mars 2009

Marguerite-Suzanne Caillouette

Les registres de Bonaventure font état pour le 22 février 1806 de son acte de baptême :

«Le vint deux février mil huit cent six par nous prêtre soussigné a été baptisée Marguerite Susanne née hier au soir du legitime mariage de joseph Caillouet cultivateur de Bonaventure et d'Elisabeth robichaud. parain jean baptist poirier; maraine Marguerite Bernard qui a Déclaré ne savoir signer le parain a signé avec nous.
jean baptiste poirier Amiot ptre».

Le 10 janvier 1825, elle se marie à Bonaventure avec Philippe Arsenault, fils de Grégoire Arsenault et de Théothiste Bourg.

Elle sera inhumée le 11 août 1890 à Bonaventure à l’âge de 85 ans et 5 mois :

«Le onze août mil huit cent quatre vingt-dix, nous prêtre soussigné, vicaire de cette paroisse, avons inhumé dans le cimetière de cette paroisse le corps de Suzanne Caillouette, épouse de défunt Philippe Arsenault, décédée l'avant-veille en cette paroisse agée de quatre vingt six ans. Présents Jean Pierre Arsenault et Jean Baptiste Plourde soussignés avec nous. Lecture faite.
J.P. Arsenault J.B. Plourde Alphée Perron, ptre vic
».

[Summary :

The information about Marguerite-Suzanne Caillouette.]

mercredi 18 mars 2009

Un Chemin de la Croix est érigé à Arnprior

Les registres de la paroisse St-Jean Chrysostôme d’Arnprior en Ontario pour le 10 avril 1879 font état de l’acte suivant :

«Erection du Chemin de la Croix dans la sacristie de l’Église de St-Jean-Chrysostôme d’Arnprior.

Le vingt huit février, mil huit cent soixante et dix neuf, en vertu d’un Indult sous la date onze octobre mil huit cent soixante quatorze, accordé par sa Sainteté le Pape Pie IX, d’heureuse mémoire, à sa Grandeur Mgr. J Th Duhamel, évêque d’Ottawa avec la permission du Supérieur Général des Frères Mineurs de l’Observance, Monsieur le Vicaire général S. gouvert ?, en l’absence de Mgr Duhamel, administrateur du diocèse d’Ottawa, nous a donné la permission d’ériger à perpétuité dans la sacristie de l’Église d’Arnprior les exercices du Via Crucis au Calvaire avec les indulgences en faveur des personnes qui feront les exercices applicables aux âmes du Purgatoire. En conséquence, je soussigné, Antoine Chaine, curé d’Arnprior, y ai érigé le Chemin de la Croix avec les Indulgences qui y sont attachées, dans la sacristie de l’église d’Arnprior, le quatre avril, mil huit cent soixante dix neuf, selon les règles prescrites par la sacrée Congrégation des Indulgences le 10 mai 1742. En foi de quoi, j’ai dressé acte de la dite érection écrite de ma propre main ce jourd’hui dix avril mil huit cent soixante dix neuf.
A. Chaine
».

Stricto sensu, cette inscription n’aurait pas dû figurer dans ce registre. Il faut y voir là une illustration que plusieurs registres de l’état civil sont des documents religieux qui ont un caractère public.

Noter qu’il s’agit là d’une modalité séculaire de l’église catholique dont peu de membres actuels de cette église connaissent l’existence.


[Summary :

The church record for the erection of the Stations of the Cross in Arnprior, Ontario.]

mardi 17 mars 2009

Un «monrealiste» est inhumé à Sainte-Croix

Les registres de la paroisse Saint-Louis de Lotbinière pour le 7 juin 1808 font état de l’acte de sépulture suivant :

«+ Joseph Tailfer monrealiste

Le sept juin mil huit cent huit par nous prêtre soussigné curé de la paroisse de saint-Louis seigneurie de Lotbinière a été inhumé dans le cimetière près l’église le corps d’un homme qu s’est noié voyageant de Québec à Montréal sur une drahamme trouvé le trois au matin sur le rivage en cette paroisse par plusieurs habitants du côté d’en bas, que Pierre Levitre conducteur et Jean Marie Jette de la ville de Montreal et François seré de la paroisse de Pierre du Portage sur la rivière de l’Assumption, m’ont assuré être celui de Joseph Tailfer jeune homme d’environ vingt ans de l’isle Jesus qui était avec eux sur la dite drahamme, eux et plusieurs Montrealistes ont assisté à la dite inhumation faite à huit heures et demi du soir ainsi que plusieurs personnes de la paroisse dont quelques uns ne sçavent signer.
Landriaux ptre
».

L’expression «Montrealiste» [avec ou sans t] fait sourire. Une drahamme est possiblement une pelle mécanique ou une drague.

Sur un autre plan, il est étonnant que cette noyade n’a pas donné lieu à l’ouverture d’une enquête du coroner.

[Summary :

The church record for a mans drowned in Sainte-Croix, Québec.]

lundi 16 mars 2009

Une réhabilitation de mariage particulière

Les registres de la paroisse St-Liguori de Hawkesbury en Ontario pour le 23 juin 1887 font état de l’acte de mariage suivant :


«M. 12 Justinien Bédard et Mathilde Dicaire

Le sept décembre mil huit cent quatre vingt six, vu la dispense de la publication de trois bans et et la dispense du temps prohibé accordée par Monseigneur Joseph Du-Hamel Archevêque d’Ottawa, le trente novembre précédent, vu la dispense de second degré canonique de consanguinité en ligne collatérale accordée par le même susdit Seigneur Archevêque d’Ottawa en vertu d’un Indult spécial de Rome daté le vingt cinq juillet de la même courante année entre Justinien Bédard, fils mineur de Louis Bédard et de Marie Payment Larivière de cette paroisse d’une part, et Mathilde Dicaire, fille mineure de feu Aldégon Dicaire et de Rose Bédard, de la paroisse de Rigaud, Province de Québec, d’autre part ; vu la réparation faite publiquement au commencement de la grand’messe du dimanche tombant le cinq décembre courant, par le curé, au nom des coupables du scandale donné par eux, pour s’être incestueusement, frauduleusement sans le consentement de la mère de la fille, mariés le trente juin précédent en présence du ministre protestant de Breadalbane; vu la réparation exigée par Monseigneur l’Évêque & strictement observée par les époux coupables, depuis le vingt deux novembre précédent au sept décembre courant; nous soussigné, curé de cette paroisse avec l’autorisation à nous donnée le trente novembre 1886 par Sa Seigneurie l’Archevêque d’Ottawa en vertu de l’Indult papal du vingt cinq juillet précédent, presivo absolutione ratorium a censoris et ab incestius ? post missaprices et ante rescripti dispensationis executionem forsan miserabiliter iteratis, nous avons déclaré légitime prolem rescipiendam, et avec la permission des parents dites parties mineures, nous avons reçu leur mutuel consentement de mariage en présence de Marie Paiement Larivière, mère de l’Époux, qui n’a su signer et de Télesphore BelleIsle, bedeau, soussigné avec nous. La bénédiction nuptiale a été remise après l’expiration du temps prohibé.
Télesphore BelleIsle H.E. Couture ptre
».

Malgré les indications dans la marge, il s’agit d’une réhabilitation d’un mariage célébré précédemment devant un ministre protestant. L’intérêt du texte de cet acte réside dans les précisions sur les modalités requises par l’église catholique pour cette réhabilitation.

À l’évidence, il s’agit de condamner le geste posé et ce publiquement devant les fidèles et réparation est exigée des coupables. Pour ces deux jeunes d’âge mineur, leur amour a été sérieusement mis à l’épreuve dans cette communauté; comme le mariage n’avait eu lieu que quelques mois précédents, on peut s’imaginer les pressions de leur entourage pour le faire réhabiliter.

Noter la façon dont le curé officiant a écrit le patronyme de son évêque dans l'acte.


[Summary :

The church record for the rehabilitation of a marriage in Hawkesbury, Ontario.]

dimanche 15 mars 2009

Un instrument d’analyse des États-Unis

Sous le titre Immigration Explorer, le journal américain The New York Times vient de mettre en ligne un instrument intéressant pour une meilleure compréhension des États-Unis. Il s’agit d’une carte qui montre la répartition spatiale des personnes nées à l’étranger.

Les données sont cartographiées pour chaque county. La période couverte va de 1880 à 2000 par tranche décennale. Le déplacement d’un curseur permet de passer d’une année à l’autre; le résultat peut être également vu de deux manières : par la répartition en couleur ou encore par des cercles concentriques proportionnels.

Il s’agit là d’un belle illustration des possibilités remarquables qui résultent du croisement de données statistiques et de la puissance de l’informatique.

Une des catégories représentés concerne les personnes nées au Canada. En suivre l’évolution dans le temps est intéressant; par ailleurs, pour une interprétation correcte il y a lieu pour chacune des années de référence de vérifier les deux types de représentation. Il faut également se rappeler que le départ massif de Québécois pour les États-Unis ne constitue qu’une partie de ce qui est représenté sur cette carte. De plus, dans un pays d’immigration comme l’ont été les États-Unis, l’immigration à partir du Canada n’a été qu’un phénomène marginal au regard de d’autres courants similaires et que cela s’est accentué avec le temps.


[Summary :

An interactive map showing immigration data in the United States.]

samedi 14 mars 2009

Marie-Angélique Caillouette

Les registres de Bonaventure font état pour le 3 août 1804 de son baptême :

«Le trois Aouth Mil huit cent quatre par Nous prêtre Missionnaire soussigné a été Baptisée Marie Angélique, née la veille du ditjour du légitime Mariage de Henri Joseph Caillouet, Cultivateur de Bonaventure Baie des Chaleurs & de Marthe Elizabeth Robichaux. parrain François Hébert. Mareine Marie Anne Moreau qui tous ont déclare ne Savoir Signer.
Amiot ptre
».

Le 7 janvier 1823, elle se marie après une dispense du quatrième degré de consanguinité à Bonaventure avec Aimé (Aymé) Poirier, fils de Nicolas Poirier et de Victoire Léger.

Âgée de 69 ans et 6 mois, elle est inhumée à Bonaventure :

«Le vingt-cinq mai mil huit cent soixante-quatorze, nous prêtre soussigné, curé de cette paroisse, avons inhumé dans le cimetière de cette paroisse le corps de Marie Caillouette, épouse de Félix Bernard, décédée l'avant veille en cette paroisse, âgée de soixante sept ans. Présents Ambroise Gauthier et Jean Pierre Arsenault soussignés avec nous.
J.P. Arsenault Ambroise Gauthier P.N. Thivierge ptre
».

[Summary :

The informations about Marie-Angélique Caillouette.]

vendredi 13 mars 2009

Son vœu n’a pu être exaucé

Les registres de la paroisse St-Louis de Lotbinière pour le 27 novembre 1789 font état de l’acte de sépulture suivant :

«splt. de Charles Morand

Le vingt sept novembre mil sept cent quatre vingt neuf par moi sous signé pretre curé missionnaire de la paroisse St Louis de la seigneurie de Lotbiniere a é é inhumé dans le cimetiere de cette paroisse le corps de Charles Morand décédé du jour precedent agé de soixante et sept ans habitant de Yamaska resté malade chez François Hamel habitant de cette paroisse en allant faire un voeu a ste Anne ont été presents Francois Hamel Michel Baudet fils et plusieurs autres qui ont déclaré ne scavoir signer de ce enquis suivant l’ordonnance.
Fortin ptre
».
Il s’agit là d’un témoignage que la dévotion à Ste-Anne date de longtemps et qu’elle a même été à l’origine de nombreux déplacements. En trouver trace dans un registre de l’état civil n’est pas habituel.


[The church record for a man died in St-Louis de Lotbinière, Québec.]

jeudi 12 mars 2009

Décédée en voulant donner la vie

Les registres de la paroisse St-Louis de Lotbinière pour le 23 octobre 1758 font état de l’acte de sépulture suivant :

«S-17 Sepult. M. Therese Baudet femme d’Antoine Tousignan

L’an mil sept cent cinquante huit le vingt troisième du mois d’octobre est décédée en cette paroisse Marie Therese Baudet femme agée d’environ quarante ans d’Antoine Tousignan n’ayant pu recevoir les sacrements parce qu’elle est décédée dans le mal d’enfanter et promptement son corps a été t inhumé avec les ceremonies accoutumées dans le cimetière de cette paroisse déclaré ne savoir escrire ny
signer en foy de quoy jai signé.
Petit ptre
».
Donner naissance à un enfant s’avérait parfois mortel pour une femme comme dans le cas présent. Curieusement, le registre ne fait pas état de l’enfant qu’elle portait.


[Summary :

The church record for the byring of a woman died in childbed in St-Louis de Lotbinière, Québec.]

mercredi 11 mars 2009

Ondoyée par la sage femme ne pouvant être apportée au baptême

Les registres de la paroisse de Sainte-Croix font état pour le 12 juin 1765 de l’acte de sépulture suivant :

«B 13 Anonyme Hamel

Lan mil sept cens soixante cinque le douxieme juin a eté inhumé dans le cimetiere de cette paroisse avec les cerimonies ordinaires la fille née d’hier qui a eté ondoyer par la sage fame ne pouvant etre apporté au bapteme, de Jean Baptiste hamel et de ? Charlotte Louise charrette. Le tout en presance de Baptiste Deneaut. En foy de quoy jai signer le jour et an que dessus
Fre. LAlexis Dubusson Recl
».
Noter que, dans la marge, l’acte est identifié de façon erronée comme un acte de baptême. La raison invoquée pour l’ondoiement de l’enfant évoque bien qu’il s’agit là d’une procédure de remplacement au à un baptême.


[Summary :

The church record for the burying of an anonymous girl in Sainte-Croix, Québec.]

mardi 10 mars 2009

Le ti-journal de ROYO

En plus de son bulletin Les souches, l’Association des familles Roy d'Amérique inc. publie un journal pour leurs jeunes membres.

Publié quatre fois par année, chaque livraison comprend huit pages format 8½ X 11 brochées à cheval. Une nombreuse équipe de chroniqueurs spécialisés aux noms tout aussi bigarrés que leur silhouette, [dont Barratin Roy, Cent-dessins Roy, Ti-crayon et Ti-boule Angers-Roy], alimente le contenu dans un style et une mise en page adaptés aux jeunes. La variété des sujets traités et la présence de photos et de dessins agrémentent le tout.

Le numéro paru en mars 2009 est la 26e édition de la septième année de parution. Parcourir ce numéro est un plaisir pour l’œil en raison des nombreuses photographies, des dessins et d’une mise en page soignée; la longueur des articles varie et le propos est présenté d’une façon simple et agréable. Parfois, on invite un lecteur à colorier un dessin, à compléter un jeu ou relier les chiffres d’une esquisse.

Le club des TITAMIS de ROYO regroupe les jeunes abonnés qui reçoivent en même temps que la livraison de leur journal de la documentation adaptés aux jeunes. Bref, un traitement royal.

Cette Association vend ses abonnements de façon astucieuse : elle vise les grands parents qui y abonnent leurs petits enfants. Cette façon de faire touche les parents au passage [dans certains articles, le jeune est invité à le faire lire à ses parents] et permet la transmission de valeurs transgénérationnelles et une sensibilisation à l’histoire de famille.

On devine l’investissement requis pour la production et le maintien de ce journal. Par ailleurs, il s’agit là d’un investissement pour l’avenir et qui permet le «passage de flambeau». N’est pas là un des objectifs de toute association de famille?

Il est à espérer que d’autres associations de famille s’inspirent de cet exemple et mettent à profit l’expertise développée par André Roy en cette matière. Même la Fédération des familles souches du Québec (FFSQ) et la Fédération québécoise des sociétés de généalogie (FQSG) pourraient également faire de même et, pourquoi pas, ensemble et en collaboration.


[Summary :

A journal for the young members of the Association des familles Roy d’Amérique inc.]

lundi 9 mars 2009

Marie-Rose Caillouette

Les registres de Bonaventure font état pour le 10 février 1798 de son baptême :

«Le dix février mil sept cent quatre vingt dix huit par nous soussigné Prêtre Missionaire de la Baie des chaleurs a été baptisée Marie Rose née de ce jour du légitime mariage de joseph Caillouet de d'Isabelle Robichau de cette paroisse. Le parrain a ét jean Arsenaut fils et la Maraine Olive victoire Robichau qui a déclaré ne savoir signer ainsy que le père. Le Parain a signé avec nous.
jean arsenau fils Delavaivre Prtre
».
Le 25 juillet 1836, elle se mariera dans cette même paroisse avec le cultivateur Joseph-Édouard Henry, fils de Simon Henry et de Félicité Bujold; ce dernier était alors veuf de Reine Bernard. Dans cet acte, le patronyme de son père est écrit «Caïllouet».

Elle sera inhumée à Bonaventure le 30 avril 1862 à l’âge de 63 ans et 2 mois :

«Le trente avril mil huit cent soixante-deux, nous pretre soussigné avons inhumé dans le cimetière le corps de Rose Caillouette décédée avant hier, agée de soixante-quatre ans, épouse de Henry (Edouard), cultivateur de Bonaventure. Presens Dominique Henry et Paschal glazer qui nont pu signer
Alain ptre
».

[Summary :

The informations about Marie-Rose Caillouette.]

dimanche 8 mars 2009

Décédée sans avoir pu communier

Les registres de la paroisse de Sainte-Croix pour le 22 décembre 1760 font état de l’acte de sépulture suivant :

«S Charlotte Hamel

L’an mil sept cent soixante le vingt deux décembre par nous pretre Recollet soussigné faisant les fonctions curiales en cette paroisse, a été inhumé dans le cimetiere de cette paroisse le corps de charlotte hamel femme de francois Caron agée de quarante trois ans apres s’etre confessée et avoir reçues le sacrement de l’extreme onction son crachement n’ayant pu lui permettre de communier en foy de quoy jay signé. Les jour, mois et an que dessus
F francois Carpentier R
».
C’est uniquement en raison de l’impossibilité de pouvoir communier que cet acte nous fournit des précisions sur les derniers instants de la vie de cette femme.


[Summary :

The church record for the burying of a woman in Ste-Croix, Québec.]

samedi 7 mars 2009

Un acte de baptême rédigé en anglais et en français !

Les registres de la paroisse de Nouvelle pour le 12 décembre 1879 font état de l’acte de baptême suivant :

«B. 73 Samuel Wafer

On the twelfth day of December eighteen hundred and seventy nine by the undersigned Parish Priest were supplied the ceremony of baptism was baptised Samuel lawful child of Thomas Norton and Annie Wafer né avant hier. Parrain Xavier Jolicoeur et marraine Marguerite Plourde qui n’ont pas signé. Lecture faite. Père présent .
Polydor Moreau ptre
».
Dans ce même registre, ce curé a rédigé des actes en anglais et d’autres en français. Il faut croire que le présent acte résulte d’une distraction de sa part.

Noter que la référence dans la marge est faite au patronyme de la mère.


[Summary :

The church record for the baptism of a boy in Nouvelle, Québec.]

vendredi 6 mars 2009

Baptisé dans une paroisse voisine

Les registres de la paroisse Sainte-Croix de Lotbinière pour le 18 avril 1862 font état de l’acte de baptême suivant :

«B 6 Ls. Charles Houde

L’an mil sept cent soixante deux le dix huit avril nous prêtre Recollet soussigné faisant les fonctions de curiales en cette paroisse, a été baptisé Loüis charles né dhier au soir fils de charles houde et de Marie agathe grenier ses pere et mere en legitime mariage habitant du village st ? dependant de la paroisse de lotbiniere lesquels n’ont pu s’y rendre par les mauvais chemins le parrain a été L Houde et la maraine marie joseph hamel, lesquels ont declaré ne scavoir signer de ce enquis suivant l’ordn.
F francois Carpentier Recoll
».
Il est peu fréquent de trouver dans le texte même d’un acte de l’état civil la raison d’un baptême célébré dans une autre paroisse. Une information utile pour la rédaction d’une histoire de famille.


[Summary :

The church record for the baptism of a boy in Ste-Croix, Québec.]

jeudi 5 mars 2009

Nommé par la sage-femme

Les registres de la paroisse de St-Nicolas pour le 23 novembre 1754 font état de l’acte de sépulture suivant :

«L’an mil sept cent cinquante quatre le vingt trois novembre par nous pretre soussigné missionnaire de cette paroisse a été inhumé dans le cimetiere de cette paroisse avec les ceremonies prescrites un enfant de Jacques Drapeau et de Margo laine Bourassa ses pere et mere la sage-femme a donné le nom de Jacques a l’enfant en londoyant lequel na survecu que quelque moment apres son baptême ont été present à la sepulture charles coté francois demers lesquel ont déclaré ne scavoir signer
Demers ptre
».
Comme l’ondoiement est généralement fait dans un contexte d’urgence, il en résulte que l’enfant n’a pas de nom; cette situation est rectifiée lors du baptême lorsque l’enfant survit. Le cas présent est exceptionnel à ce chapitre.


[Summary :

The church record for the burying of a child in St-Nicolas, Québec.]

mercredi 4 mars 2009

Marie-Geneviève Caillouette

Les registres de Bonaventure font état pour le 14 juin 1896 de son baptême :

«Le Quatorze Juin mil sept cent quatre vingt Seize, par Nous prêtre Missionnaire Soussigné a été Baptisée Marie-Geneviève, née de ce jour, du légitime Mariage de Henry Joseph Cailloüet & d'isabelle Robichaux. Le Parain a été Joseph Arsenaut Capte de Milice, la Maraine Marie Geneviève Cailloüet femme de Germain Moreau, tante de l'enfant. Lesquels ainsi que le pere et mère, habitans de Bonaventure.
LJ Desjardins Ptre Missre
».

Le 10 janvier 1814, Marie-Geneviève se mariera à Bonaventure avec Joseph-Alain Bujold, fils de Jean-François-Placide Bujold et de Marie-Josephe Bernard. Son père et son frère aîné, Joseph-Louis Caillouette, étaient présents à cette cérémonie à titre de témoins.

Elle sera inhumée à Bonaventure le 4 janvier 1836 à l’âge de 39 ans et 6 mois :

«Le quatre janvier mil huit cent trente six, nous prêtre soussigné, avons inhumé dans le cimetière de cette paroisse, le corps de Geneviève Caïllouette, décédée depuis deux jours, âgée de quarante ans, épouse de Alain Bijeau de Bonaventure. Présens Jean Louis Caïllouette, Olivier Bourdages et David Poirier qui n'ont pû signer.
Huot ptre vic
».

[Summary :

The informations about Marie-Geneviève Caillouette.]

mardi 3 mars 2009

Une des victimes de l’incendie du théâtre St-Louis à Québec en 1846

Les registres de la paroisse St-Roch de Québec pour le 14 juin 1846 font état de l’acte de sépulture suivant :

«S. 337 Joseph Marcoux brulé dans l’incendie du théatre 13 juin 1846

Le quatorze juin mil huit cent quarante six, nous pretre soussigné avons inhumé dans le cimetière de cette paroisse le corps de Joseph Marcoux, huissier, brulé la veille dans l’incendie du théatre, époux de Félicité Bélanger de cette paroisse Il était agé de trente neuf ans. Présens Joseph Fortin et Louis Germain qui n’ont su signer.
M. Beaulieu ptre
».
La date de l’incendie est erronée, ce dernier ayant eu lieu le 12 juin 1846. Dans ce cas-ci, la méprise origine peut-être du fait que ce huissier est possiblement décédé de ses blessures la veille de son inhumation.

Noter que la mention de cette catastrophe diffère dans deux autres registres. Dans la paroisse Notre-Dame de Québec, on fait état dans quinze actes de sépulture de «…brulé dans l’incendie du douze courant…» ; par ailleurs dans quatorze actes de sépultures dans le registre de la cathédrale anglicane Holy Trinity de Québec, la formulation utilisée est la suivante : «…died on the twelthf (in the theatre of St Lewis by fire)…»


[Summary :

The church record for the burying of a man died in the fire of a theatre in Québec City.]

lundi 2 mars 2009

Des morts dans un éboulis sur la rue Champlain à Québec

Les registres de la cathédrale anglicane Holy Trinity de Québec pour le 18 mai 1841 font notamment état de l’acte de sépulture suivant :

«Williams buried

Mary, wife of John Williams, of the City of Quebec, Rigger of Vessels, aged thirty six years, [Coroner’s Warrant] "who on the seventeenth day of May instant, was unfortunately dill by the fall of a house caused by the fall of part of the Rock of the Cape above Champlain Street", was buried on the eighteenth of May, in the year of Our Lord, one thousand eight hundred & forty one.
By me, George Mackin, Curate of Quebec
Present John Williams husband Zachius Williams

Cet accident a eu des conséquences encore plus dramatiques pour cette famille alors deux enfants y ont également péri.

Quatre autres actes de sépulture datés du même jour suivent dans ce même registre. Les informations pertinentes sont les suivantes :

- Emmanuel Williams, enfant de John et Mary Williams, 3 ans
- Rose Anne Williams, enfant de John et Mary Williams, 14 mois
- Ellen Reed, épouse de Robert Reed, «…was unfortunately suffocated beneath the ruins of a House on Champlain Street…»
- John Fisher, seaman, 20 ans, «…was unfortunately suffocated beneath the ruins of a House on Champlain Street…»
- Jane Crawford, fille de Alexander et Isabella Crawford, 11 ans, «…was unfortunately suffocated beneath the ruins of a House on Champlain Street…»
- Robert McGibbon, seaman, 20 ans, «…was unfortunately suffocated beneath the ruins of a House on Champlain Street…».
Une telle tragédie s’inscrit dans une série d’événements semblables qui se sont produits sur cette artère comme en fait état ce lien. Cet éboulis avait alors tué 27 personnes et détruit six maisons.


[Summary :

The church record for the burying of a woman killed in a rockslide in Québec.]

dimanche 1 mars 2009

La célébration à Québec d’un mariage déjà contracté devant témoins

Les registres de la paroisse Notre-Dame de Québec pour le 30 mars 1819 font état de l’acte de mariage suivant :

«M. 25 Martin Parent & Marguerite Goodchild

Le trente mars mil huit cent dix neuf, Monseigneur Joseph Octave Plessis Evêque de
Québec ayant accordé la dispense de trois bans de mariage et aussi celle du temps prohibé pour en faire la célébration à Martin Parent boulanger domicilié en cette ville fils majeur de feû Joseph Parent et de feûe Marguerite Legris dite Lépine de cette paroisse d’une part; et à Marguerite Goodchild aussi domiciliée en cette ville fille mineure de Thomas Goodchild pêcheur et de Marie Quironette du Poste appelé Blanc Sablon sur la Côte de la Brador d’autre part, lesquels avaient déjà contracté ensemble un engagement de mariage au dit Blanc Sablon le dix meuf février mil huit cent dix sept par devant témoins à défaut de prêtre desservant le dit lieu, nous prêtre curé de Québec soussigné n’ayant découvert aucun empêchement avons fait renouveler en notre présence le mutuel consentement des dits Martin Parent et Marguerite Goodchild et leur avons donné les cérémonies de l’Eglise usitées en pareils cas, auxquelles ont assisté comme témoins Pierre Poulain & Antoine Séguin qui ainsi que l’époux, ont signé avec nous, et Etienne Croïzel qui, ainsi que l’épouse ont déclaré ne le savoir faire.
Martin paran pierre poulain Ant. Séguin Signaÿ ptre Curé de Québec
».
Il est intéressant de lire cet acte de mariage en parallèle avec le texte de l’acte de mariage publié le 26 février 2009. Le traitement par le prêtre officiant diffère et celui du curé de Québec qui notamment renouvelle le consentement des deux parties nous semble plus respectueux des éléments requis pour un acte de mariage.

Noter que Martin Parent a signé son patronyme «paran».

Nos remerciements à Guy Parent pour avoir porté cet acte à notre attention.


[Summary :

The church record for a marriage in Québec, Québec.]